Des parents essaient de changer la loi après avoir perdu leur bébé à cause d’un conducteur en état d’ébriété

20 août 2018 17:13 Mis à jour: 6 septembre 2019 03:28

Marcus Kowal et Mishel Eder de Hawthorne, Californie, dans le sud-ouest États-Unis ont perdu leur fils Liam lorsqu’il a été tué par un conducteur en état d’ébriété en 2016. Aujourd’hui, ils honorent sa mémoire en sensibilisant le public et en luttant pour un changement de politique afin que personne d’autre n’ait à vivre la même tragédie.

La sœur de Mishel emmenait Liam, 15 mois, pour une promenade le 3 septembre 2016. Marcus était à la maison et Mishel passait un examen pour l’école.

Sa sœur traversait la rue avec Liam dans une poussette. Elle a traversé la première voie, puis la deuxième, mais quand elle est arrivée à la troisième voie, l’impensable s’est produit.

Liam à la maison. (Photo : gracieuseté de Marcus Kowal et Mishel Eder)

Un conducteur ivre a frappé la sœur de Mishel ainsi que Liam, puis s’est enfui. La tante de Liam souffrait d’une jambe cassée, mais l’état du petit garçon était beaucoup plus grave.

Son cœur s’était arrêté de battre et il ne respirait plus. La police a pratiqué la réanimation cardio-pulmonaire et le bébé a recommencé à respirer.

Cependant, après 12 heures de tests, deux médecins ont informé Marcus et Mishel que Liam était en état de mort cérébrale. Le couple dévasté a alors pris la décision de faire don de ses organes.

« Le plus dur n’était pas de décider de faire don de ses organes. La partie difficile a été de réaliser et nous faire à l’idée que notre fils n’était plus là », a dit Marcus à Epoch Times.

Faire face au deuil

Pendant que le couple était à l’hôpital, ils étaient déterminés à faire quelque chose de bien à la suite de la perte tragique de leur fils. Néanmoins, il serait difficile pour la famille d’y faire face et ils l’ont fait à leur façon.

Quatre jours après le décès de Liam, Marcus a commencé à écrire pour faire face à ses émotions. Son écriture se transformera en un livre intitulé Life is a moment.

Il a également été en mesure de canaliser son chagrin dans son travail. Étant professionnel du combat en arts martiaux mixtes, l’homme utilisait l’entraînement et le combat comme exutoire.

Mishel Eder et Marcus Kowal sont interviewés à l’extérieur du palais de justice. (Photo : gracieuseté de Winters Rock Entertainment’s « Letters to Liam »)

Pour Mishel, l’exercice était crucial pour faire face à une période aussi difficile.

« Honnêtement, bouger son corps est si utile pour se vider la tête. Pendant les 20 minutes durant lesquelles je me suis entraîné intensément, je n’ai pas eu à penser à autre chose qu’au mouvement que je faisais », a dit Mishel. « C’était presque comme une méditation pour moi. »

Marcus et Mishel méditaient aussi pour échapper à leur douleur, même si ça n’apportait qu’un bref répit. Le simple fait de faire autre chose que de ruminer sur la mort de leur bébé les a énormément aidés.

Le soutien de leur famille et de leurs amis – et l’un pour l’autre – a aussi grandement aidé le couple à faire face à une perte aussi déchirante.

« Nous avons lu quelque part qu’environ 70 % des couples se séparent après avoir perdu un enfant… si vous aimez suffisamment quelqu’un pour créer la vie avec lui, et que parce que cette vie est partie, vous ne pouvez plus rester ensemble, c’est vraiment triste, mais je crois qu’une grande partie de la raison à cela c’est que les gens ne savent pas comment communiquer les uns avec les autres. Ils ne peuvent pas comprendre comment sont différentes, pour les uns et pour les autres, les manières de faire face à un deuil », a dit Marcus.

Avec le temps, Marcus et Mishel ont commencé à tolérer leur deuil.

« La douleur sera toujours là. Certains jours sont pires que d’autres. On apprend à vivre avec », dit Marcus.

Aller de l’avant

Liam était un enfant énergique, ludique et sociable – il aimait les gens et leur faisait souvent des bisous ou leur tapait dans la main. Passionné de l’eau, le garçon s’exclamait avec joie chaque fois qu’il prenait un bain ou qu’il allait dans une piscine ou dans l’océan.

Le 26 juillet 2017, Marcus et Mishel ont eu leur deuxième enfant, Nico, une bénédiction dans cette période de deuil. Ils veulent s’assurer que Nico grandit en sachant qu’il est aussi important pour eux que Liam l’était.

(De gauche à droite) Mishel Eder, Nico et Marcus Kowal lors d’un rassemblement en faveur d’un changement de loi concernant la conduite en état d’ébriété. (Photo : gracieuseté de Winters Rock Entertainment’s « Letters to Liam »)

Le lendemain des funérailles de Liam, Marcus et Mishel ont créé la fondation Liam’s Life Foundation. L’organisme sans but lucratif honore la mémoire du bébé en travaillant à mettre fin à la conduite en état d’ébriété par la sensibilisation, l’éducation et le changement de politique.

Ils organisent des conférences et d’autres événements publics, et éduquent le public au sujet de la science et de la recherche par rapport à la conduite en état d’ébriété. L’objectif principal de Liam’s Life est d’abaisser le taux d’alcoolémie légal de 0,08 à 0,05, en commençant en Californie.

Marcus et Mishel savent que les médias jouent un rôle crucial dans la diffusion de leur message, et le couple publiera un documentaire sur leur expérience intitulé Lettres à Liam. Le film, dont la sortie est prévue cet automne, est réalisé par Rocky Romano et Miranda Winters, et est produit par Winters Rock Entertainment.

« Ma mission principale est toujours Liam. J’espère que les gens ressentent l’amour que j’ai pour lui en essayant de les sauver. Sa vie est plus que les 15 mois qu’il a passés ici. Alors le feu que nous avons est ce qui nous fait continuer », a dit Mishel.

Pour en savoir plus sur cette histoire, visionnez la vidéo en anglais :

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