Paris JO 2024: Valérie Pécresse refuse de « céder au chantage » et ne veut pas retarder l’ouverture à la concurrence des bus franciliens

Par Epoch Times avec AFP
11 janvier 2023 08:37 Mis à jour: 11 janvier 2023 10:03

La présidente d’Ile-de-France Mobilités (IDFM), Valérie Pécresse, se refuse à retarder l’ouverture à la concurrence des bus parisiens, monopole de la RATP jusque fin 2024, quand bien même les Jeux olympiques de Paris pourraient être perturbés.

« Il y a un risque de mouvement social qui perturberait les Jeux olympiques car la RATP est en monopole. Mais, compte-tenu de son éthique, je n’imagine pas que cette grande entreprise publique ne soit pas au rendez-vous d’un événement planétaire où l’image de la France est en jeu », explique Valérie Pécresse dans une interview au Figaro.

« Reporter l’ouverture à la concurrence car une minorité de personnels pourrait prendre les usagers en otage, c’est céder au chantage », juge-t-elle, notant qu’un report ne mettrait pas à l’abri d’« un conflit social ultérieur » –par exemple avant les élections municipales de 2026.

« Aujourd’hui, il est impératif de rassurer les agents de la RATP sur les conditions de mise en œuvre de la concurrence », insiste l’élue LR (Les Républicains).

Clément Beaune se dit « ouvert » pour discuter

L’opposition de gauche à Valérie Pécresse milite depuis plusieurs mois contre l’arrivée de la concurrence ou pour son report, estimant que le processus d’ouverture du marché a déjà un impact sur les difficultés actuelles de la RATP et que la fin du monopole de la RATP sur les bus pourrait avoir des conséquences néfastes sur l’organisation des JO, six mois plus tôt.

« S’il y a un problème, moi je suis ouvert pour que l’État, puisque c’est fixé dans la loi, revoie éventuellement cette date. (…) Je suis pragmatique. On peut discuter, on peut décaler », a estimé jeudi le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune.

« Si le gouvernement veut changer la loi, il peut le faire. Mais cela serait au détriment des voyageurs », indique Valérie Pécresse au Figaro.

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