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Paris: un randonneur handicapé tente une marche de 100 km en vue des JO

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Après une erreur médicale qui aurait pu l'empêcher de marcher Faouzi Derbouz a commencé à organiser des marches urbaines nocturnes et a lancé son association pour promouvoir le dépassement de soi et changer le regard sur le handicap.

Photo: JULIEN DE ROSA/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

De l’Hôtel de Ville au Stade de France, via les 20 arrondissements parisiens, traversés en spirale : un randonneur atteint d’une infection nosocomiale qui le menace de paralysie tentera vendredi une folle randonnée de plus de 100 km, un an avant les Jeux olympiques.
« Un défi à la hauteur du chemin parcouru »: c’est ainsi que Faouzi Derbouz, un Parisien âgé de 45 ans, résume « l’aventure » qui l’attend vendredi et samedi dans les rues de la capitale, qu’il entend arpenter sur 105 km et pendant plus de 24h. Cet habitant engagé du nord-est parisien, qui organise depuis 2019 des randonnées nocturnes dans la capitale, vient pourtant de passer quatre séjours à l’hôpital ces derniers mois.
En cause : l’infection nosocomiale contractée en 2014, après une infiltration pour soigner une lombalgie chronique, qui paralyse progressivement sa colonne vertébrale et provoque régulièrement de fortes douleurs. En raison de cette « usure programmée », ce père de trois enfants estime qu’il « prendra le chemin du fauteuil à un moment ou à un autre ».
Des idées et projets plein la tête
Loin de s’apitoyer sur son sort, cet ancien contrôleur de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem), désormais au chômage, multiplie les projets entre marche et culture et rêve de professionnaliser son activité auprès d’entreprises ou de collectivités.

Faouzi Derbouz fondateur de l’association « Night Trotters » mène une randonnée de 37 km à travers Paris vers le Mont Valérien, le 29 janvier 2022 dans le 19e arrondissement de Paris. (Photo JULIEN DE ROSA/AFP via Getty Images)

« Faire marcher les gens de nuit, c’est quand même fantastique et de plus en plus de villes s’y mettent », se réjouit-il à propos d’un loisir qui « nous réconcilie avec le milieu urbain, nous ouvre à l’imprévu et n’a pas son pareil pour créer du lien » ou « ressouder une équipe ».
« Porter le dépassement de soi sur le mont Olympe »
Vendredi à 10h00, il partira seul de l’Hôtel de Ville pour une spirale dans le sens horaire, suivant l’ordre des arrondissements parisiens et franchissant la Seine sur quinze ponts différents.
Les accompagnants pourront le rejoindre à mi-parcours, avant une arrivée espérée samedi après-midi au Stade de France, en Seine-Saint-Denis, épicentre des Jeux olympiques de 2024.
Objectif : « porter le dépassement de soi sur le mont Olympe et tordre le cou à la fatalité ». Il envisage en effet de rééditer ce défi quelques semaines avant les Jeux olympiques, qui coïncideront avec les dix ans de son infection.