Patrick Bruel accusé d’exhibition et de harcèlement sexuel par une masseuse de 21 ans

Par Paul Tourège
10 septembre 2019 17:16 Mis à jour: 10 septembre 2019 17:21

Selon la jeune femme, le chanteur aurait tenu des propos déplacés à son encontre, « laissant entendre clairement qu’il attendait une prestation à caractère sexuel ».

Les faits remontent au 9 août. De passage en Corse où il doit donner un concert, le chanteur réserve une séance de massage auprès d’une professionnelle exerçant au sein de l’hôtel Radisson de Porticcio.

Âgée de 21 ans, la massothérapeute se présente dans la loge de Patrick Bruel située sur le lieu du concert, au théâtre de verdure du Cassone. Selon Le Parisien, la jeune femme affirme que le sexagénaire « a tenu des propos laissant entendre clairement qu’il attendait une prestation à caractère sexuel » pendant la séance de massage.

Elle assure que Patrick Bruel aurait également « refusé de se vêtir d’un sous-vêtement jetable et [aurait] souhaité rester nu, contrairement à l’usage ». D’après le quotidien francilien, aucune contrainte n’aurait été exercée sur la jeune femme après que celle-ci a exprimé son refus d’exercer une quelconque prestation sexuelle.

Par ailleurs, aucun témoin n’aurait assisté à la scène, la jeune femme et Patrick Bruel étant restés seuls dans la loge du chanteur.

« La jeune masseuse rapporte que lorsqu’elle arrive dans la loge de Patrick Bruel, la porte est fermée à clef et la lumière tamisée. Alors qu’elle commence le massage, le chanteur refuse par ailleurs de suivre le protocole dans ce domaine, notamment de mettre des vêtements, et va donc rester nu », a expliqué le procureur de la République d’Ajaccio Éric Bouillard à l’AFP.

« La jeune femme indique également que Patrick Bruel va avoir des demandes de massages très particuliers dans certaines zones. Là, le chanteur nie les faits rapportés par la jeune femme », ajoute le magistrat.

Une enquête préliminaire ouverte

Si la masseuse n’a pas souhaité déposer plainte, elle a néanmoins tenu à signaler les faits aux autorités le 13 août et ce, afin de « laisser une trace au cas où d’autres victimes présumées se manifesteraient ».

À la suite des déclarations de l’employée de l’hôtel Radisson – qui a quitté son poste depuis – le parquet d’Ajaccio a ouvert une enquête préliminaire pour « exhibition sexuelle » et « harcèlement sexuel ».

Les investigations ont été confiées aux gendarmes de la section de recherche ajaccienne. Ces derniers ont procédé à plusieurs auditions au cours du mois d’août, interrogeant notamment des employés de l’hôtel 4 étoiles qui auraient « livré des éléments rendant crédible le récit de la jeune femme », écrit Le Parisien.

Quant à Patrick Bruel, il a été entendu dans la soirée du 8 septembre par les gendarmes de Châlons-en-Champagne (Marne) où il se produisait. L’artiste n’avait en effet pas pu être auditionné sur l’Île de Beauté courant août car il avait déjà quitté les lieux au moment où la victime présumée a joint les enquêteurs.

Patrick Bruel conteste la version de la jeune femme

Contacté par les journalistes du Parisien, M. Bruel a vigoureusement démenti la version de la jeune femme. S’il reconnaît que la séance de massage a bien eu lieu dans sa loge, il a toutefois nié toute proposition déplacée de sa part.

« Nous étions une heure avant mon concert, dans ma loge, accessible à tous. Mon équipe, mes collaborateurs, mes enfants étaient à proximité et ont l’habitude d’entrer à tout moment dans ma loge. Je n’ai pas eu la moindre intention, ni le moindre geste déplacé envers cette femme », a-t-il déclaré.

Le sexagénaire a également expliqué aux gendarmes de Châlons-en-Champagne qu’il était bel et bien resté nu lorsqu’il était à plat ventre, mais qu’il s’était couvert d’une serviette au moment de se retourner.

« Il a ajouté qu’il n’a pas perçu de trouble chez la jeune femme, laquelle a assisté quelques minutes plus tard au concert en compagnie de plusieurs amis », poursuit Le Parisien.

Selon les médias québécois, Patrick Bruel a annulé un déplacement au Canada où il devait enregistrer une série d’émissions dans les jours qui viennent afin de faire la promotion de deux concerts programmés à Montréal et à Québec les 6 et 9 novembre prochains.

Les gendarmes de la brigade de recherche ajaccienne vont poursuivre leurs investigations dans les prochains jours. En fonction des différents éléments recueillis par les enquêteurs, le procureur de la République d’Ajaccio devra décider des suites à donner au dossier : classer l’affaire ou la renvoyer devant le tribunal correctionnel.

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