La peur de la pandémie a révélé une «formidable opportunité» pour la «grande réinitialisation» dans le domaine de la crise climatique, selon la fille de Klaus Schwab

Par Katabella Roberts
4 août 2023 17:44 Mis à jour: 5 août 2023 13:11

La pandémie du Covid-19 et les mesures de confinement rigoureuses qui l’ont suivi ont montré qu’il existe une « formidable opportunité » de procéder à la « grande réinitialisation » (Great Reset) et d’accélérer le passage à la transition verte, a laissé entendre Nicole Schwab, fille de Klaus Schwab, fondateur et président du Forum économique mondial (FEM).

Mme Schwab, qui est membre du comité exécutif du FEM, a fait ces commentaires dans une vidéo récemment rendue publique d’une table ronde tenue en Suisse en juin 2020.

Au cours de cette table ronde, Mme Schwab a fait remarquer que la crise de la pandémie du Covid-19 avait démontré que les choses peuvent « changer très rapidement lorsque nous nous y mettons » et que les gens ressentent une « urgence immédiate » pour préserver leur existence.

Elle a noté que l’un des « points de réflexion essentiels » découlant de la pandémie et des confinements consistait à « inciter les jeunes » à changer d’état d’esprit en ce qui concerne le changement climatique et les questions environnementales.

Nicole Schwab a également souligné que la pandémie du Covid-19 avait montré que le système en place avant cette pandémie n’était « pas viable ».

Dans l’ensemble, la pandémie et les mesures de confinement draconiennes qui en ont résulté ont prouvé que la même peur peut être utilisée afin de placer les questions environnementales et de la lutte contre le changement climatique au centre de l’économie – et ce, conformément à l’ordre du jour du FEM.

« Je considère donc qu’il s’agit d’une formidable occasion de procéder à ce Grand Reset et d’utiliser ces énormes flux d’argent – d’utiliser les moyens de pression accrus dont disposent aujourd’hui les décideurs politiques – d’une manière qui n’était pas possible auparavant afin de créer un changement qui ne soit pas graduel, mais qui nous permettrait de dire, en regardant en arrière, que c’était le moment où nous avons vraiment commencé à mettre la nature au cœur de l’économie », a déclaré Mme Schwab.

La grande réinitialisation

La « grande réinitialisation » du capitalisme a été régulièrement avancée par le FEM et son fondateur et président Klaus Schwab.

Klaus Schwab, fondateur et président du Forum économique mondial, prend la parole lors de la réunion annuelle du FEM à Davos, en Suisse, le 17 janvier 2023. (Fabrice Coffrini/AFP via Getty Images)

D’après un article rédigé par Klaus Schwab sur le site officiel du FEM, le monde doit « construire des fondations entièrement nouvelles pour nos systèmes économiques et sociaux » sous peine de laisser un monde « encore moins durable, moins égalitaire et plus fragile ».

Selon lui, la grande réinitialisation est un plan de relance de l’économie mondiale qui orienterait le marché vers des résultats plus équitables.

Dans le cadre du plan économique post-Covid, les gouvernements amélioreraient la coordination, mettraient en œuvre des réformes visant à « promouvoir des résultats plus équitables », veilleraient à ce que les investissements favorisent l’égalité et la durabilité sur la base des normes environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) et créeraient les conditions pour remplacer la forme traditionnelle du « capitalisme actionnarial » (shareholder capitalism) par le « capitalisme des parties prenantes » (stakeholder capitalism).

Cette nouvelle forme du capitalisme implique la collaboration du monde des affaires avec un gouvernement mondial pour écraser l’esprit d’individualisme, cet esprit même qui alimente le modèle actionnarial.

D’après Klaus Schwab, il s’agirait également « d’exploiter les innovations de la quatrième révolution industrielle pour soutenir le bien public », notamment en relevant les défis sanitaires et sociaux.

Les détails du Grand Reset restent toutefois relativement vagues et ont fait l’objet de critiques de la part de nombreux experts et législateurs qui craignent que ce projet du nouvel ordre mondial centralisé ne soit utilisé pour mettre en œuvre des politiques radicales et priver les citoyens ordinaires de leurs droits fondamentaux.

Michael Walsh, écrivain, cinéaste et éditeur américain, a expliqué à Epoch Times en novembre dernier que la grande réinitialisation est un « plan visant à soumettre le monde au contrôle totalitaire en fonction de ce que veut la ploutocratie, c’est-à-dire avoir moins de gens, moins de circulation de personnes ».

Les experts mettent en garde contre la grande réinitialisation

Antony Mueller, professeur d’économie allemand qui enseigne au Brésil, a écrit en 2020 que ce modèle de la grande réinitialisation aboutirait à l’absence de propriété et de vie privées.

« Ce qui est vendu au public comme une promesse d’égalité et de durabilité écologique est en fait une attaque brutale contre la dignité humaine et la liberté », a-t-il expliqué. « Au lieu d’utiliser les nouvelles technologies comme un instrument d’amélioration, le Grand Reset cherche à utiliser les possibilités technologiques comme un outil d’asservissement. Dans ce nouvel ordre mondial, l’État est le seul propriétaire de tout. Il ne reste plus qu’à imaginer qui programmera les algorithmes qui vont gérer la distribution des biens et des services. »

De son côté, Steve Milloy, qui faisait partie de l’Agence américaine de protection de l’environnement (Environment Protection Agency) créée en 1970 pour « protéger la santé humaine et sauvegarder les éléments naturels – l’air, l’eau et la terre – essentiels à la vie », a déclaré que la grande réinitialisation consisterait dans « le contrôle de ce que nous faisons, le contrôle de l’industrie, le contrôle, le contrôle et le contrôle ».

La vidéo de Mme Schwab a été rendue publique alors qu’un bon nombre d’experts ont mis en garde contre une augmentation « terrifiante » des températures mondiales. De son côté, António Guterres, le secrétaire général de l’ONU, a annoncé que « l’ère de l’ébullition mondiale était arrivée » – et ce, à la suite de l’annonce des températures record enregistrées en juillet dans certaines régions, y compris dans certains endroits de l’Europe et du continent américain.

Cependant, quelques jours plus tard, le professeur Jim Skea, président nouvellement élu du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat de l’ONU, a indiqué qu’il n’y a pas de « menace existentielle pour l’humanité ».

En même temps, de nombreux experts ont à maintes reprises exprimé leurs doutes quant à l’imminence de l’apocalypse climatique régulièrement évoquée par les militants écologistes – notamment plus de 1100 scientifiques et professionnels qui ont signé en 2022 une déclaration affirmant « qu’il n’y a pas d’urgence climatique ». Certains de ces experts, dont le lauréat du prix Nobel John Clauser, ont été censurés en raison de leur scepticisme à l’égard du changement climatique.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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