Ce sondage mené par l’institut CSA pour CNEWS, Europe 1 et le JDD révèle que 76% des Français sont opposés à l’envoi de troupes militaires françaises en Ukraine.
Trois jours après l’annonce d’Emmanuel Macron qui n’a « pas exclu », lors d’un sommet de soutien à l’Ukraine, la possibilité d’envoyer des troupes françaises en Ukraine, ce sondage, paru ce mercredi 28 février, exprime clairement la position d’une majorité écrasante de Français.
Des différences d’opinion selon l’âge ou l’appartenance politique
Dans le détail, on constate ainsi qu’il n’existe quasiment pas de différences selon le genre des sondés, 77% des hommes et 75% des femmes étant opposés à cette mesure évoquée par le président de la République.
En revanche, l’âge devient un facteur de différence non négligeable dans l’approbation ou pas de cette éventualité : si 70% des moins de 35 ans s’opposent à une intervention au sol en Ukraine, ce pourcentage atteint le pic de 85% chez les 50-64 ans, pour ensuite redescendre à 73% chez les plus de 65 ans.
Sur le plan professionnel, ce sont les catégories socioprofessionnelles supérieures (CSP+) qui sont les plus enclines à partager cette idée, avec 26 % de favorables, contre 23% des CSP- et seulement 21% des inactifs, les moins favorables à une intervention humaine en Ukraine.
Les sensibilités politiques déterminent également des différences quant aux opinions : 81% des sondés se déclarant de droite sont opposés à l’envoi de troupes en Ukraine, on note qu’ils représentent 84% du Rassemblement national et seulement 75% des Républicains.
À gauche, le taux d’opposants à cette mesure chute, atteignant 68%, avec, dans le détail, 65% de partisans des Socialistes et 78% d’Europe Écologie Les Verts.
Même au sein du parti présidentiel, Renaissance, seuls 24% des sympathisants partagent la mesure évoquée par Emmanuel Macron.
Des Français en accord avec l’opinion internationale
En définitive, les Français font preuve d’une prudence largement partagée par les classes dirigeantes occidentales. L’Otan, ainsi que le chancelier Olaf Scholz, ont fermement rappelé leur intention de ne pas envoyer de troupes au sol en Ukraine.
Aux États-Unis, « le président Biden a été clair sur le fait que les États-Unis n’enverront pas de soldats combattre en Ukraine », a déclaré Adrienne Watson, porte-parole du conseil américain de Sécurité nationale.
Ce jeudi 29 février, lors de son discours annuel définissant les priorités pour la Russie, Vladimir Poutine n’a pas tardé à réagir, avertissant les pays occidentaux d’une « menace réelle » de guerre nucléaire en cas d’escalade du conflit en Ukraine.
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