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Présidentielle 2022 : Bruno Retailleau renonce à sa candidature

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Le chef de file des sénateurs Les Républicains (LR) Bruno Retailleau.

Photo: : LOIC VENANCE/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Le chef de file des sénateurs Les Républicains (LR) Bruno Retailleau a à son tour annoncé le 27 août qu’il renonçait à se présenter à la présidentielle de 2022.
« Aujourd’hui, les candidatures se multiplient. Je n’ajouterai pas à cette dispersion », a déclaré au Figaro l’élu de Vendée, classé à droite parmi Les Républicains, alors que quatre élus se sont mis sur les rangs d’une éventuelle primaire de la droite : Valérie Pécresse, Michel Barnier, Eric Ciotti et Philippe Juvin.
Et d’ajouter : « La lucidité, c’est de reconnaître en toute sincérité que je ne suis pas le mieux placé pour battre Emmanuel Macron ».
Évoquant un « devoir de responsabilité et de lucidité », Bruno Retailleau explique que « d’autres candidats à droite sont plus connus, soit parce qu’ils ont été ministres, soit parce qu’ils ont été très médiatisés par la campagne des régionales ». « Vouloir exister à tout prix, même au prix du collectif, ce n’est pas ma conception de la politique », lance-t-il.
Jeudi soir, le président de la région Auvergne Rhône Alpes Laurent Wauquiez avait lui aussi renoncé à la primaire, pour ne pas ajouter de la division à la division. Ce renoncement est « autant un appel à l’union qu’un appel à la raison : la droite doit se donner les moyens d’une candidature unique, grâce aux primaires », a affirmé le sénateur de Vendée.
« En politique, on ne gagne jamais seul »
Quant à Xavier Bertrand, qui refuse de se plier à toute primaire, « je veux encore croire qu’il reviendra sur sa position », affirme M. Retailleau à la veille d’un week-end de rentrées tous azimuts à droite. « En politique, on ne gagne jamais seul, pas plus d’ailleurs qu’on ne gouverne seul », met-il en garde.
Sa décision a immédiatement été saluée par le député LR Julien Aubert, lui aussi classé sur l’aile droite du parti, satisfait que « le tout-à-l’égo n’est pas aussi répandu qu’on le craignait ». Mais « au plan de la qualité et la pluralité du débat, la perte est rude, après le retrait de Laurent Wauquiez », a-t-il tweeté.
Agé de 60 ans, Bruno Retailleau, avait très tôt affiché son intérêt pour la présidentielle, assurant dès septembre 2019 que « pourquoi pas » il pourrait se présenter. Mais il n’a jamais réussi à combler son déficit de notoriété.
Il avait déjà renoncé à être candidat à la tête de LR après le départ de Laurent Wauquiez, en 2019, pour « éviter une guerre des chefs ».