Retraites: des grévistes de la CGT s’introduisent illégalement dans les locaux du siège de BlackRock à Paris

Par Epoch Times avec AFP
7 janvier 2020 15:49 Mis à jour: 7 janvier 2020 18:01

Des grévistes de la SNCF et de la RATP ont manifesté mardi à la mi-journée au siège parisien du gestionnaire d’actifs BlackRock pour lui décerner « une médaille du déshonneur » et réclamer le retrait du projet gouvernemental de réforme des retraites, a-t-on appris de sources concordantes.

Plusieurs dizaines de manifestants ont envahi l’immeuble abritant notamment les bureaux de BlackRock, dans le IIe arrondissement de la capitale, avant d’être bloqués par les forces de l’ordre sur le trottoir devant le bâtiment, a constaté une journaliste de l’AFP.

« Nous condamnons la tentative d’intrusion dans nos locaux et les intimidations qui affectent nos employés depuis plusieurs semaines », a réagi BlackRock France dans un bref communiqué.

L’entreprise « regrette d’être prise à partie dans une polémique infondée, animée par des objectifs politiques » et fait valoir qu’elle « n’a jamais été impliqué(e) sur le projet de réforme des retraites en cours » et qu’elle « n’a pas vocation à l’être ».

Les manifestants ont été évacués dans le calme. Une dizaine de camions de gendarmes mobiles et de CRS ont été mobilisés devant l’immeuble Le Centorial.

« On est partis de nous-mêmes de l’immeuble au bout d’une dizaine de minutes. On ne voulait surtout pas que les choses s’enveniment », a déclaré à l’AFP Bérenger Cernon, responsable de la CGT-Cheminots à la gare de Lyon, d’où étaient partis les manifestants à l’issue d’une assemblée générale.

Les grévistes ont allumé des fumigènes dans l’immense hall de cet immeuble, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux, où étaient visibles des drapeaux de la CGT-Cheminots, SUD-Rail, Solidaires et le logo de la CGT-RATP. « Et on ira, et on ira jusqu’au retrait » (de la réforme), ont chanté les manifestants.

« On aurait bien voulu aller jusqu’au siège de BlackRock, au 4e étage » mais « on est resté dans le hall. C’était surtout une action symbolique, le jour de la reprise des négociations » sur la réforme, a indiqué M. Cernon.

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