Un scientifique défend un associé de Jeffrey Epstein dans une fuite de courriels du MIT

Par Justin Morgan
18 septembre 2019 17:58 Mis à jour: 18 septembre 2019 18:08

Un informaticien renommé du Massachusetts Institute of Technology (MIT), est dénoncé à la suite d’une fuite de courriels le montrant en train de défendre un associé de Jeffrey Epstein.

D’après le magazine mensuel Vice, dans le fil de discussion divulgué par Salam Jie Gano, ancien élève du MIT, Richard Stallman affirme que les victimes présumées étaient « entièrement consentantes ».

Richard Stallman soutient que le pionnier de l’IA, Marvin Minsky, décédé en 2016 et accusé également d’avoir agressé Virginia Guiffre, une des victimes de Jeffrey Epstein, n’était pas coupable d’agression, rapportait FOX News.

Marvin Minsky, professeur au MIT, assiste à la table ronde « Conversations In Cinema : 2001 : A Space Odyssey », qui s’est tenue à l’Université PACE pendant le festival du film de Tribeca (Tribeca Film Festival) 2008 à New York City le 27 avril 2008. (Amy Sussman/Getty Images pour le Festival du film de Tribeca)

« Le mot ‘agression’ présume qu’il a employé la force ou la violence, d’une manière non précisée, mais l’article lui-même ne dit rien de tel. Seulement qu’ils ont eu des rapports sexuels », écrit M. Stallman, se référant à un article concernant le témoignage de Mme Giuffre contre Marvin Minsky.

« Le scénario le plus plausible est qu’elle s’est présentée à lui de son plein gré. »

L’horodatage des courriels – que Salam Jie Gano a d’abord transmis au site web de partage d’idées Medium, puis à VICE – révèle que l’échange a commencé mardi 10 septembre.

Richard Stallman semblait répondre à un courriel d’un étudiant concernant une protestation contre les dons que M. Epstein aurait faits au MIT.

Au fur et à mesure que le fil de discussion progresse, M. Stallman se demande si les définitions d’ « agression sexuelle » et de « viol » s’appliquent à la déposition de Virginia Giuffre contre Marvin Minsky.

« L’injustice est dans le mot ‘agression’. Le terme ‘agression sexuelle’ est si vague et fuyant qu’il facilite l’inflation de l’accusation : prenant des affirmations que quelqu’un a fait X [une telle chose] et amenant les gens à penser que c’est Y [autre chose], bien pire que X [la réalité] », a-t-il écrit.

« Le mot ‘agression’ présume qu’il a fait usage de la force ou de la violence, d’une manière non précisée, mais l’article lui-même ne dit pas une telle chose. Seulement qu’ils ont couché ensemble. »

« Nous pouvons imaginer de nombreux scénarios, mais le plus plausible est qu’elle se soit présentée à lui de plein gré. En supposant qu’elle ait été contrainte par M. Epstein, il aurait eu toutes les raisons de lui dire de dissimuler cela à la plupart de ses associés.

Richard Stallman, militant américain de la liberté des logiciels et programmeur informatique. (François Guillot/AFP/Getty Images)

« J’ai conclu, à partir de divers exemples d’accusations gonflées, qu’il est absolument erroné d’utiliser le terme ‘agression sexuelle’ dans une accusation », a-t-il ajouté.

Lorsqu’un étudiant fait remarquer que Virginia Giuffre n’avait que 17 ans au moment du délit sexuel allégué, Richard Stallman répond : « Il est moralement absurde de définir le mot ‘viol’ en se reposant sur des détails mineurs tels que le pays où cela a eu lieu ou si la victime avait 18 ou 17 ans. »

Cette fuite fait suite aux critiques de plus en plus nombreuses à l’encontre du MIT, après qu’il eut été révélé qu’un laboratoire de l’institut dédié aux projets de recherche mêlant design, multimédia et technologie, le Media Lab, avait accepté des dons de Jeffrey Epstein même après son arrestation pour crimes sexuels.

Joichi Ito, directeur du Media Lab, a démissionné après qu’un article a été publié dans le site d’information The New Yorker, exposant la question.

Dans un courriel adressé au vice-recteur et président de l’université, Joichi Ito a écrit : « Après avoir longuement réfléchi à la question au cours des derniers jours et des dernières semaines, je pense qu’il est préférable que je démissionne immédiatement de mon poste de directeur du Media Lab et de professeur et employé de l’Institut. »

Selon le NY Times, Joichi Ito a reconnu avoir reçu 1,5 million € (1,7 million $) de Jeffrey Epstein, dont 1,1 million € (1,2 million $) pour ses propres fonds de placement.

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