Ce qui se passe à Cuba et comment parler du socialisme à vos amis

Par Emily Allison
14 août 2021 13:56 Mis à jour: 14 août 2021 13:56

L’animateur de l’émission Crossroads d’Epoch TV, Joshua Philipp, a interviewé Zilvinas Silenas, président de la Fondation for Economic Education, sur les récentes manifestations anticommunistes à Cuba et sur la question plus large de ce qu’est le socialisme et comment parler aux Américains bien intentionnés qui s’identifient aux idéologies socialistes aujourd’hui.

M. Philipp demande à Zilvinas Silenas un résumé de ce qui se passe actuellement à Cuba et pourquoi. « Les Cubains vous diront que c’est anticommuniste », explique M. Silenas, tout en précisant que beaucoup aux États-Unis disent que c’est strictement à cause du Covid ou de certaines politiques commerciales. Lorsqu’on lui demande si les idéologies socialistes créent une tendance à ignorer les injustices qui ne soutiennent pas leurs récits, M. Silenas est d’accord. « Les socialistes sont toujours incohérents. » Il poursuit en expliquant que cette tendance hypocrite est un fil conducteur chez les penseurs socialistes, citant son passé de jeunesse en Lituanie sous le socialisme dans les années 80, et ce même schéma, remontant jusqu’en 1939, où de nombreux intellectuels occidentaux, pourtant très intelligents dans leur domaine, n’ont pas su voir clair dans la propagande de leur époque.

« Dans quelle mesure les récits reflètent-ils réellement ce en quoi ils croient ? Ne s’en soucient-ils pas réellement ou s’agit-il d’autre chose ? » demande M. Philipp. « Il est difficile de répondre à cette question parce que vous demandez à entrer dans l’esprit d’une autre personne », répond M. Silenas, qui poursuit en expliquant qu’il y a probablement trois groupes de personnes. Premièrement, ceux qui croient ce qu’ils disent, à savoir que le socialisme est bon et qu’il est vraiment la meilleure chose pour le monde. Deuxièmement, les personnes qui utiliseront tout ce qui se passe de mal en Amérique pour justifier le socialisme, et troisièmement, les personnes qui ne savent pas. « Le monde est un endroit difficile, et quand quelque chose de mauvais se produit avec de multiples facteurs derrière, cela peut être difficile à comprendre », dit M. Silenas. « Je pense que la meilleure chose que nous puissions tous faire, et vous savez, la meilleure chose que les médias et les médias sociaux puissent faire, c’est de simplement apporter les faits et laisser les gens se faire leur propre opinion. Malheureusement, je pense que dans de nombreux cas, nous avons très peu de faits et beaucoup d’opinions. Encore une fois, il n’y a rien de mal, mais les opinions doivent être des opinions et les faits doivent être des faits, et ne faisons pas passer des opinions pour des faits et vice versa. »

MM. Philipp et Silenas expliquent ce qu’est le vrai communisme et le vrai socialisme, et si les exemples actuels sont une représentation exacte de ces idéologies. « Souvent, les gens disent que ce n’est pas le vrai communisme. Ils parlent de l’Union soviétique, de Cuba, etc. et disent que ce n’est pas le vrai communisme, que c’est le socialisme national ou le socialisme d’État, et ils trouvent toutes sortes de noms pour le désigner. Ou bien, ils disent que vous critiquez le communisme, pas le socialisme. Comment voyez-vous cela ? » demande Jack Philipp. M. Silenas répond que la question qu’il se pose est la suivante : « Qu’est-ce que le vrai communisme ou qu’est-ce que le vrai socialisme ? Le jeu qui se joue ici, c’est qu’à chaque fois que les choses tournent mal, les socialistes disent : ‘Ce n’était pas du vrai socialisme.’ Je suppose que la réponse serait : ‘Montrez-moi un pays où ça a vraiment marché, montrez-moi un pays qui était vraiment dans le socialisme, et si aucun pays n’était vraiment socialiste, alors peut-être que le socialisme n’est qu’une construction théorique.' »

MM. Philipp et Silenas démontent également l’idée que le modèle nordique des pays scandinaves, que tant de socialistes aiment citer comme un succès, n’est pas réellement du socialisme. « Oui, certains de leurs impôts sont plus élevés ; le secteur public est un peu plus important ; mais en même temps, ils ont des choses comme le choix de l’école, en termes de compétitivité ; ils ont une compétitivité très élevée, beaucoup d’entre eux ont des sortes de lois très intéressantes qui leur permettent d’être compétitifs ; donc encore une fois, de quelque manière que vous le regardiez, des Danois eux-mêmes, de tout indicateur objectif, le Danemark, les pays scandinaves, ils ne sont pas socialistes. »

Lorsqu’on lui demande ce que M. Silenas trouve le plus dans ses conversations avec les jeunes générations sur le sujet du socialisme, il répond : « Ma conclusion est qu’ils sont confus. Ils se soucient de l’égalité, de l’environnement, de la justice, et ils parlent de socialisme. Et à eux je dis, toutes ces choses dont vous vous souciez, l’égalité, la justice, l’environnement, sont absolument absents dans le socialisme. »

Les socialistes américains utilisent des croyances contradictoires pour ignorer les manifestations anticommunistes cubaines | Crossroads [Extrait] (en anglais) :

Regardez l’épisode complet ici.

L’épisode poursuit en détaillant ces éléments et la manière dont ils se comportent réellement sous les systèmes politiques socialistes, de la mauvaise performance environnementale sous l’Union soviétique à la question de la justice, en disant que la justice était une moquerie sous l’Union soviétique. « Ce qui est bien et ce qui est mal, ce qui est vérité et ce qui est mensonge, est défini par le parti et les politiciens, et non par des tribunaux indépendants. » Citant la question de l’égalité, M. Silenas poursuit en parlant de son expérience de vie sous le socialisme, et comment il n’a pas vu d’égalité dans les domaines des libertés, de l’argent, et même du logement. « Bien sûr, il y avait beaucoup de pauvres, mais en même temps, il y avait des gens liés, il y avait des gens riches, tous étaient liés au Parti communiste. »

Lorsqu’on lui demande si les gens peuvent tirer des leçons du socialisme passé et améliorer le système, Zilvinas Silenas répond : « Combien de fois devons-nous échouer avant de voir que cela ne fonctionne pas ? L’Union soviétique a été un échec. La Chine a essayé de l’imiter, échec, des millions de personnes sont mortes. Cambodge, échec. » L’épisode explore le nombre de personnes qui sont mortes en raison des systèmes socialistes, en faisant valoir que chaque fois que dans les régimes et les systèmes politiques à travers l’histoire les gens sont morts de façon intentionnelle, l’histoire révèle que c’était du socialisme.

M. Philipp aborde le climat politique actuel, avec les grandes entreprise de la technologie et le gouvernement qui parlent maintenant de dénoncer les amis et les familles pour leur extrémisme. Ils se demandent s’il existe une similitude entre ce qui s’est passé dans le passé et ce qui se passe actuellement. M. Silenas conclut qu’il y a une similitude dans la méthode, même s’il précise qu’être banni des médias sociaux n’est rien comparé à être envoyé en Sybérie pour 30 ans. Cependant, M. Silenas admet que le ton et l’intention sont ce qui fait étrangement penser à cela. « C’est la même idée que les gens ne sont pas assez intelligents pour déterminer quel type d’information est correct. Les gens ne sont pas intelligents, et ils peuvent être manipulés. C’est une notion très dangereuse, et cette partie ressemble effectivement à des régimes totalitaires. »

Parmi d’autres questions, comme le commerce entre les pays capitalistes et socialistes, M. Philipp termine l’entrevue en demandant si cette question du socialisme et des exemples historiques est dépassée et si cela vaut même la peine d’en parler. À cela, Zilvinas Silenas répond : « La chose la plus puissante dans ce monde, et ce qui gouverne ce monde, ce n’est pas l’argent, et ce n’est pas le pouvoir, ce sont les idées. Et si vous avez de mauvaises idées, et si vous croyez à des choses horribles, des choses horribles vont se produire. Le pouvoir, l’argent, les politiciens, ils ne font que suivre les idées. » Sa recommandation pour ceux qui sont vraiment intéressés par l’avenir et qui veulent vraiment faire un monde meilleur est de vraiment étudier les idées et d’apprendre ce qu’est le socialisme et ce qu’est le capitalisme. « Lisez sur le sujet et lisez le bilan mondial, apprenez, puis faites votre choix, car les idées sont la chose la plus importante dans ce monde. »

Regardez Crossroads en exclusivité sur EpochTV.

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Emily est rédactrice pour Epoch Times et journaliste politique indépendante. Forte d’une vaste expérience en communication politique et en journalisme, elle s’engage à apporter la vérité sur les questions importantes du jour.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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