Seine-Saint-Denis : ses locataires ne payent pas leur loyer et refusent de quitter les lieux, il se retrouve à la rue

8 février 2021 ACTUALITÉS
Propriétaire d’un appartement à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), Gregory Deck a été victime d’un couple de mauvais payeurs à qui il avait loué son logement en mai 2019.
 
Depuis plus d’un an et demi, il se bat sans relâche pour récupérer son appartement alors que les locataires refusent de quitter les lieux. Un véritable parcours du combattant qui a des conséquences terribles sur la vie de cet intermittent du spectacle âgé de 35 ans.
 
« Je me suis littéralement retrouvé à la rue. »
 
« Je me sens salis, je me sens honteux. »
 
« Tout ce que je veux, c’est récupérer ma vie, récupérer un minimum de dignité. »
 
« Je jongle tous les jours avec la peur de l’état dans lequel je vais retrouver mon appartement, la peur d’éventuelles représailles. »
 
« Est-ce qu’ils ont vendu mes affaires, est-ce qu’ils ont cassé des choses ? »
 
« C’est tombé sur moi, mais ça aurait vraiment pu tomber sur n’importe qui et je paye les pots cassés. »
 
« Je suis loin d’être un cas isolé. Des cas de propriétaires abusés, il y en a beaucoup, il y en a de toute sorte. J’ai reçu des témoignages absolument effarants. »
 
Si Gregory Deck a fini par obtenir gain de cause au mois de novembre après plusieurs mois de procédures judiciaires, il doit toutefois attendre la fin de la trêve hivernale pour pouvoir faire expulser les occupants de son appartement.
 
Il y a quelques jours, il a pourtant découvert avec stupeur que la ministre du logement Emmanuelle Wargon avait décidé de prolonger la trêve hivernale jusqu’au 1er juin du fait de la crise sanitaire.
 
Gregory Deck va ainsi devoir attendre plusieurs semaines supplémentaires avant de pouvoir enfin récupérer son bien.
 
Une décision jugée injuste et « criminelle » par le jeune homme, dont les finances sont exsangues alors qu’il continue de rembourser le prêt contracté pour acheter son appartement et qu’il doit honorer des frais d’avocats et d’huissiers importants.
 
« Je rembourse le prêt de mon appartement, je paye mon avocate, je paye les huissiers, et en plus je paye certaines des factures des gens qui sont chez moi. Il m’est tombé dessus une facture d’eau de 926,93 euros. »
 
« Fin janvier, l’occupante de mon appartement a exigé que je fasse intervenir un technicien pour la box internet qui ne fonctionnait plus et sa fille n’avait plus ses dessins animés. »
 
Comédien et chanteur de profession, Gregory Deck peine à trouver du travail depuis que les salles de spectacles ont été fermées dans le cadre des mesures sanitaires prises par le gouvernement pour lutter contre le virus chinois.
 
« Je ne survis qu’avec le chômage pour l’instant. Mais jusqu’à quand ? »
 
Désespéré, il a poussé un véritable cri de détresse dans le cadre d’une vidéo publiée il y a quelques jours sur les réseaux sociaux, interpellant la ministre du Logement afin qu’elle se saisisse du dossier et qu’elle lui propose une solution rapidement.
 
« C’est un appel au secours, car je n’y arrive plus, je ne tiens plus. »
 
« Comment peut-on accorder un toit à ces gens-là, à mes frais, mais ne pas me loger moi ? »
 
« J’ai au moins la chance d’avoir des gens suffisamment touchés par mon histoire et naturellement bons pour ne pas me laisser dehors, mais les canapés ça suffit. On ne se sent pas digne en étant sans arrêt chez les amis. »
 
« En France, on met toute la pression sur les épaules des victimes. Ce n’est pas normal. »
 
« Les lois qui sont en place actuellement vont jusqu’à tuer des gens. C’est extrêmement grave. »
 
« Tout ce que je veux, c’est que ces gens partent de chez moi. »