Trump prise le patriotisme plutôt que le mondialisme dans son discours à l’ONU

26 septembre 2018 03:35 Mis à jour: 26 septembre 2018 19:46

NEW YORK – S’appuyant sur son discours inaugural de l’année dernière, le président Donald Trump a exprimé son désir d’un monde où les nations protègent leur souveraineté, tout en faisant preuve de tolérance envers les autres pays.

Le discours de M. Trump à l’Assemblée générale a duré une trentaine de minutes. Il a abordé son succès national en matière d’économie et d’emploi, avant de passer aux affaires étrangères.

« Les États-Unis sont plus forts, plus sûrs et plus riches qu’ils ne l’étaient lorsque je suis entré en fonction il y a moins de deux ans », explique M. Trump. « Nous défendons l’Amérique et le peuple américain. Et nous défendons aussi le monde. C’est une excellente nouvelle pour nos citoyens et pour tous ceux qui aspirent à la paix. »

Le président Trump a pris une position forte contre le mondialisme, tout en dénonçant le socialisme et le communisme.

« Pratiquement partout où le socialisme et le communisme ont été essayés, ils ont produit de la souffrance, de la corruption et de la décadence », a-t-il confié. « L’Amérique choisira toujours l’indépendance et la coopération plutôt que la gouvernance, le contrôle et la domination mondiale. »

Au cours de la dernière année, les États-Unis se sont retirés de l’accord de Paris sur le climat, du Conseil des droits de l’homme de l’ONU et de l’accord nucléaire iranien, ont dénoncé la Cour pénale internationale et ont refusé de participer au nouveau Pacte mondial sur la migration.

« Nous n’abandonnerons jamais la souveraineté des États-Unis à une bureaucratie mondiale non élue et non responsable », souligne M. Trump.

À propos du Pacte mondial sur la migration, il a déclaré : « En fin de compte, la seule solution à long terme à la crise migratoire est d’aider les gens à construire un avenir plus prometteur dans leur pays d’origine. Remettre leurs pays dans un état merveilleux.

« Ce n’est qu’en maintenant les frontières nationales, en détruisant les bandes criminelles, que nous pourrons briser ce cycle et établir une véritable fondation pour la prospérité. »

M. Trump a déclaré qu’il travaillait avec les pays d’Amérique latine pour faire face aux menaces que les migrations incontrôlées font peser sur la souveraineté nationale.

Socialisme et communisme

Le président américain a blâmé le socialisme pour le chaos au Venezuela, où plus de deux millions de personnes ont fui le régime Maduro.

« Il n’y a pas si longtemps, le Venezuela était l’un des pays les plus riches de la planète. Aujourd’hui, le socialisme a ruiné cette nation riche en pétrole et plongé son peuple dans une pauvreté abjecte », affirme-t-il.

« La soif de pouvoir du socialisme conduit à l’expansion, à l’incursion et à l’oppression. Toutes les nations du monde devraient résister au socialisme et à la misère que cela apporte à tous. »

Le président Trump a annoncé l’entrée en vigueur immédiate d’une nouvelle série de sanctions à l’encontre du cercle restreint de Maduro et de ses proches conseillers.

Le président Donald Trump s’adresse à la 73e session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York le 25 septembre 2018. (Don Emmert/AFP/Getty Images)

Aide à l’étranger

M. Trump a également déclaré que les États-Unis ne paieraient pas plus de 25 % du budget de maintien de la paix de l’ONU : « Les autres pays doivent faire leur part. »

Il a également chargé le secrétaire d’État Mike Pompeo d’examiner les versements d’aide étrangère distribués par les États-Unis.

« Nous ne donnerons de l’aide étrangère qu’à ceux qui nous respectent et qui sont nos amis », a-t-il répété. Il a déclaré que les Nations Unies ont un potentiel illimité, mais « ce n’est que lorsque chacun d’entre nous fera sa part que nous pourrons réaliser les plus hautes aspirations de l’ONU ».

Terrorisme

Le président a fait état de progrès avec la Corée du Nord, Daesh et le Moyen-Orient.

Confirmant que les États-Unis réagiraient si le régime Assad déployait des armes chimiques, il a condamné l’Iran pour son soutien au terrorisme. D’autres sanctions contre le régime iranien entreront en vigueur le 5 novembre.

« Nous ne pouvons permettre que le principal commanditaire mondial du terrorisme possède les armes les plus dangereuses de la planète. Nous ne pouvons permettre à un régime qui récite « Mort à l’Amérique » et qui menace l’Israël de l’anéantir, de posséder les moyens de livrer une ogive nucléaire à n’importe quelle ville du monde », s’insurge-t-il.

« Nous demandons à toutes les nations d’isoler le régime iranien tant que son agression se poursuivra. Et nous demandons à toutes les nations de soutenir le peuple iranien dans sa lutte pour récupérer son destin religieux et vertueux. »

M. Trump a déclaré que c’est en fin de compte aux pays de la région de décider du type d’avenir qu’ils souhaitent.

Énergie et commerce

M. Trump a souligné l’importance d’être indépendant sur le plan énergétique, tout en reprochant à l’Allemagne de vouloir devenir dépendante de la Russie pour l’essentiel de son énergie par le biais d’un nouveau gazoduc. Il a également appelé l’OPEP à baisser les prix du pétrole et à contribuer à la protection militaire.

Il a critiqué les pratiques commerciales déloyales, affirmant que les États-Unis ont été exploités pendant des décennies et qu’il est en train de retravailler les accords commerciaux – à commencer par le Mexique et la Corée du Sud.

« De nombreux pays dans cette salle conviendront que le système commercial mondial a un besoin urgent de changement », a-t-il poursuivi.

M. Trump a qualifié la Chine d’agresseur commercial, affirmant que les États-Unis avaient perdu 3 millions d’emplois dans les usines et 60 000 emplois dans le secteur manufacturier au profit de la Chine après son adhésion à l’OMC (l’Organisation mondiale du commerce) en 2001.

« Cette époque est révolue. Nous ne tolérerons plus autant d’abus », a martelé M. Trump. Jusqu’à présent, les États-Unis ont fixé des droits de douane de 212 milliards € (250 milliards $ US) pour les produits fabriqués en Chine.

Il a conclu son discours en partageant les valeurs de la souveraineté et de l’indépendance.

« L’Amérique est gouvernée par des Américains. Nous rejetons l’idéologie du mondialisme et nous embrassons la doctrine du patriotisme », a-t-il réitéré. « Les nations responsables doivent se défendre contre les menaces à la souveraineté non seulement de la gouvernance mondiale, mais aussi d’autres nouvelles formes de coercition et de domination. »

« Ensemble, choisissons un avenir de patriotisme, de prospérité et de fierté. »

Retrouvez ci-dessous en français la vidéo de son discours:

Version originale

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