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Un mail de la présidente de l’université de Nantes aux étudiants appelle à « faire barrage » contre Marine Le Pen

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Photo: JOEL SAGET/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Carine Bernault, la présidente de l’université de Nantes, a envoyé un mail aux étudiants et enseignants nantais, les invitant à voter contre Marine Le Pen. Certaines personnes, notamment des personnalités politiques, l’ont accusée de « violer la neutralité du service public ».
Le message envoyé par la présidente de l’université de Nantes, Carine Bernault, a suscité de nombreuses réactions. Son email, que 42 000 étudiants et 4 000 personnels de l’université de Nantes ont reçu ce mercredi 13 avril, invitait les destinataires à ne pas voter pour Marine Le Pen, ainsi que le rapporte 20 Minutes.
« La différence est une richesse, la contradiction est l’essence même de l’université »
« Je vous appelle solennellement à voter le 24 avril pour faire barrage à l’extrême droite et donc au Rassemblement National », a écrit Carine Bernault dans son courriel, argumentant que les fondements de l’université sont en cause. « La discrimination, l’exclusion, le repli sur soi ne seront jamais une solution. La différence est une richesse, la contradiction est l’essence même de l’université », a-t-elle ajouté. Elle a par ailleurs qualifié son message d’« inhabituel » et a avancé : « Quel que soit le résultat le 24 avril, vous pouvez compter sur mon engagement pour défendre nos valeurs. »
Cette prise de position fait écho à celle publiée par France Universités la veille dans un communiqué – cette organisation rassemble les dirigeants de 116 établissements d’enseignement supérieur et de recherche – à une différence près, cette dernière ayant clairement demandé à « combattre l’extrémisme que porte la candidature de Marine Le Pen et à voter pour Emmanuel Macron ».

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« Une faute lourde »
Les réactions d’indignation ne se sont pas fait attendre, via les réseaux sociaux, où cet e-mail a été relayé. Jordan Bardella, le président par intérim du Rassemblement national, a déclaré que « la prise de position de la présidente de l’université de Nantes, en violation des règles de neutralité qu’impose sa fonction, est une faute lourde. Les étudiants ont raison de s’en scandaliser. Soyez libres : ne vous laissez pas dicter vos choix par les amis d’Emmanuel Macron ! »
Ce message « est une faute grave qui doit avoir pour conséquence une exclusion », a renchéri Sébastien Pilard, le porte-parole de Reconquête. Axel Casenave, le responsable des Jeunes Républicains de Loire-Atlantique, a quant à lui écrit sur Twitter : « Les dérives politiques des présidents d’université se poursuivent. » Il s’est par ailleurs demandé « où est le devoir de réserve ? Où est le respect des opinions des étudiants ? »
D’autres, plus nuancés, n’ont pas qualifié cet envoi de faute grave, soulignant que la fonction de professeur des universités confère à Carine Bernault une liberté de parole importante, mais ils ont cependant pointé son caractère ambigu, de par son titre de présidente. C’est le cas de Serge Slama, professeur de droit public à l’université Grenoble Alpes, et de David-André Camous, enseignant-chercheur spécialisé en droit public à Sciences-Po Lyon et avocat, précise Le Figaro.
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