Un stage de drag queen destiné aux enfants dès 11 ans crée la polémique près de Bordeaux

Par Nathalie Dieul
9 février 2024 08:39 Mis à jour: 9 février 2024 08:39

Choisir un personnage de drag queen et son genre, apprendre à marcher avec des talons et à se maquiller : voilà ce que propose un stage de « drag qui casse les codes » aux enfants de 11 à 17 ans pendant les vacances de février. Une pétition contre cette programmation organisée par une MJC à Mérignac près de Bordeaux a déjà recueilli plus de 3500 signatures au moment d’écrire ces lignes.

Le stage est prévu sur trois jours, du 28 février et 1er mars 2024 et promet d’offrir une « découverte du monde des drag queens et du spectacle ». Les enfants dès 11 ans qui y participeront devront dès le premier jour créer leur personnage en choisissant un nom, un genre et un code. Il est aussi prévu au programme un « moment de réflexion sur le genre, les codes » ainsi que d’échanger « sur les stéréotypes et comment en jouer ».

Le programme du second jour du stage est axé sur le défilé et la marche en talons, le regard et l’expression. Le troisième jour, c’est la mise en pratique d’un numéro avec l’atelier de maquillage.

Financé par la Caf dans des locaux prêtés par la mairie

Selon Le Figaro, ce stage animé par le centre LGTBTI+ de Bordeaux se déroulera dans des locaux prêtés par la ville de Mérignac. La MJC CLAL bénéficie de financements publics de la CAF, du département et de la mairie à hauteur de près de 300.000 euros en 2022 pour organiser des activités pour les enfants, avec une programmation pour les 6/11 ans et une autre pour les 11/17 ans.

Préoccupés, des parents d’enfants se sont lancés dans une croisade contre ce stage de drag lorsqu’ils en ont vu la programmation, estimant que la propagande de genre risque grandement de s’y infiltrer.

« Cette initiative ne semble pas être dans l’intérêt des enfants », peut-on lire dans le texte de la pétition qui voudrait annuler le stage drag queen organisé par la MJC CLAL. L’Association familiale AFC Bordeaux et Nord Gironde à l’origine de la pétition cite l’American psychological association : « L’exposition précoce à certains aspects du drag peut être déroutante pour les jeunes esprits en développement et peut avoir des conséquences psychologiques négatives ».

« Absolument honteux et indigne »

« 11 ans, est-ce un âge pour apprendre à marcher sur des talons et faire une performance drag en baignant dans ce milieu-là, fait de décolletés et de maquillage à outrance ? » interroge Virginie Tournay, la porte-parole de l’association Parents vigilants en Gironde. Elle s’inquiète de cette « volonté de sexualiser les enfants » et du gaspillage de l’argent public « en faisant de la propagande auprès des enfants » tout en rappelant que « les drag queens appartiennent à un monde d’adulte ».

« C’est dangereux pour l’équilibre psychologique des enfants », écrit une personne qui a signé la pétition. « Il est impensable que l’on puisse accepter dans un pays civilisé que les enfants soient perturbés psychologiquement à cause d’une idéologie », ajoute une autre internaute. Parmi les autres préoccupations des signataires : « c’est la porte ouverte à la pédocriminalité » ; « La CAF n’a certainement pas pour but de payer ça. Il n’y a pas assez de pauvres en France ? » ; « Absolument honteux et indigne ».

Sur les quelque 3500 signatures de la pétition mise en ligne le 6 février, plus de 2300 personnes l’avaient signées dans la journée du 7 février.

André Bercoff de Sud Radio admet qu’il adore les drag queens, mais il remarque qu’ « on ne peut pas laisser l’enfance en proie à n’importe quelle manipulation » et rappelle qu’en France et ailleurs dans le monde, il suffit de l’autorisation d’un seul parent pour permettre aux enfants de 10, 11, 12 ans « de commencer à prendre des bloquants pour changer de sexe. Là est la question ».

Une « maison de l’éducation »

La mairie de Mérignac, contactée par Le Figaro, n’a pas voulu donner son avis sur la tenue du stage de drag queen pour enfants et « n’exprime pas de position particulière », laissant la liberté aux associations d’organiser la programmation de leur choix. De son côté, la MJC CLAL de Mérignac, « laïque et indépendante », a refusé de répondre aux sollicitations de nos confrères.

La programmation de l’accueil jeunesse de la MJC est présentée sous l’onglet « maison de l’éducation » de son site internet. « Ces espaces sont considérés comme des laboratoires citoyens pour expérimenter des approches pédagogiques alternatives basées sur l’écoute, la responsabilisation, la bienveillance et la créativité », peut-on y lire.

Pour l’instant, quatre enfants sont inscrits au stage drag queen, mais les inscriptions sont encore ouvertes.

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