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Une étudiante afghane, qui a obtenu la meilleure note pour entrer à l’université, craint pour son avenir

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Une femme portant un masque regarde à travers un grillage.

Photo: WAKIL KOHSAR/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Une jeune femme afghane qui a obtenu la meilleure note du pays à son examen d’entrée à l’université est confrontée à un avenir incertain après la prise du pouvoir par les talibans.
Salgy Baran est une jeune fille de 18 ans qui a grandi dans l’est rural de l’Afghanistan. En 2015, la famille a déménagé à Kaboul, une ville qui offrait plus de libertés aux femmes, rapporte AP.
Cette année, Salgy a passé l’examen pour entrer à l’université des sciences médicales de Kaboul, la meilleure école de médecine d’Afghanistan. Sur les quelque 174 000 élèves qui ont passé le test, l’adolescente a obtenu les meilleurs résultats.
Cependant, après la prise du pouvoir par les talibans le 15 de ce mois, l’avenir de Salgy semble incertain, comme celui de milliers d’Afghans.
« J’avais des projets avec le précédent gouvernement, j’avais tout planifié depuis plusieurs années », a déclaré Salgy. « Mais avec le nouveau régime, je ne peux rien dire. Même demain est incertain. »

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La jeune fille a décidé de faire des études de médecine après avoir vu son père diabétique mourir d’une surdose d’insuline administrée par un médecin alors qu’elle n’avait que 7 ans. Cet événement l’a motivée à devenir le médecin « qui ne fera jamais d’erreurs ».
Les talibans ont contrôlé l’Afghanistan de 1996 à 2001, date à laquelle les États-Unis ont envahi le pays. À partir de 2002, dans les villes sous contrôle afghan, des millions de filles comme Salgy ont pu aller à l’école, ce qui est impensable sous le régime des talibans, selon Human Rights Watch.
Le mardi 17, le groupe terroriste a déclaré : « L’Émirat islamique d’Afghanistan refuse que les femmes soient des victimes », lors d’une déclaration d’amnistie générale dans laquelle il affirme que les femmes peuvent travailler et aller à l’école et à l’université.
« L’Émirat islamique d’Afghanistan est prêt à offrir aux femmes [un] environnement de travail et d’étude, et [admettre leur] présence […] dans les différentes structures [gouvernementales] conformément à la loi islamique et à nos valeurs culturelles », a ajouté Enamullah Samangani, membre de la commission culturelle des talibans.

Des étudiants afghans de l’institut médical de l’université de Kaboul étudient l’anatomie, à Kaboul, le 5 juin 2004. (SHAH MARAI/AFP via Getty Images)

Dans un Kaboul où la plupart des universités et des bureaux publics restent fermés, des universitaires afghans ont déclaré au magazine Nature que les talibans « discutent avec les directeurs d’université de la possibilité de reprendre les cours », avec la perspective de « permettre aux femmes de poursuivre leurs études ».
Cependant, la réalité semble être différente, car on ne sait pas comment le groupe terroriste va interpréter la « loi islamique » qui va régir la vie de millions d’Afghans.
Malgré ces perspectives, Salgy a avoué qu’elle n’avait pas peur, mais qu’elle s’inquiétait pour son avenir et se demandait si les talibans lui permettraient de poursuivre des études universitaires, a rapporté l’agence AP.
D’autre part, bien que le 31 août soit la date limite fixée pour que les États-Unis procèdent au retrait de leurs troupes d’Afghanistan, la famille de Salgy ne prévoit pas de quitter le pays, mais s’inquiète des événements qui vont suivre.