Une ville du nord de la Chine ferme ses restaurants alors que la deuxième vague de l’épidémie du virus se poursuit

Par Alexander Zhang
3 mai 2020 23:49 Mis à jour: 3 mai 2020 23:49

Alors que la deuxième vague de l’épidémie du virus du PCC* frappe le nord-est de la Chine à Harbin, une ville de 10 millions d’habitants a été contrainte de fermer les services de restauration dans tous ses restaurants.

Les services de restauration opérant dans la ville, tels que les restaurants de grillades et ceux qui vendent des brochettes, des plats chauds et des ragoûts, doivent suspendre leurs services jusqu’à nouvel ordre et en fonction de l’évolution de la situation épidémique, indique un avis d’urgence publié le 1er mai par le bureau de prévention des épidémies de la ville.

Harbin est la capitale de la province de Heilongjiang, la province la plus septentrionale de la Chine à la frontière de la Russie, qui est devenue un point chaud pour les infections du virus du PCC au cours du mois dernier.

A staff member (C) checking the body temperature
Un membre du personnel (C) vérifie la température corporelle d’une femme avant qu’elle n’entre dans une communauté de la ville frontalière de Suifenhe, dans la province du Heilongjiang, au nord-est de la Chine, le 22 avril 2020. (STR/AFP via Getty Images)

La deuxième vague

En mars, les autorités de la ville de Harbin ont levé les mesures de fermeture et autorisé les rassemblements sociaux. À l’époque, Harbin, comme la plupart des villes chinoises, s’était déclarée exempte de tout nouveau cas de virus.

Mais début avril, les autorités du Heilongjiang ont signalé une nouvelle vague d’infections dans plusieurs villes, Harbin étant la plus touchée.

Les autorités ont imposé des mesures de fermeture strictes, interdisant l’entrée dans les zones résidentielles aux personnes non locales et aux véhicules immatriculés de l’extérieur.

Les habitants ont déclaré au journal Epoch Times, que la ville avait mis de nombreuses personnes en quarantaine chez elles, sans leur permettre de sortir.

Le régime chinois attribue une grande partie des infections aux citoyens qui reviennent de Russie, et a déployé des forces de police supplémentaires, des gardes-frontières et les forces paramilitaires de la police armée populaire, à la frontière russe.

Cette mesure survient alors que le gouvernement russe a commencé à expatrier les Chinois vivant en Russie et que le régime chinois refuse de les autoriser à revenir.

A staff member keeping watch at a checkpoint in the border city
Un membre du personnel surveillant un poste de contrôle dans la ville frontalière de Suifenhe, dans la province chinoise du Heilongjiang, au nord-est du pays, le 21 avril 2020. (STR/AFP via Getty Images)

Dissimulation

Des documents de Harbin ayant fait l’objet d’une fuite montrent que le nombre de patients atteints du virus pourrait être 200 fois supérieur aux données officielles.

Les autorités locales ont massivement sous-déclaré les cas du virus du PCC lors de la deuxième vague de son apparition locale, selon des documents gouvernementaux internes obtenus par Epoch Times.

Epoch Times a également obtenu un « avis d’alerte » interne publié par les autorités du Heilongjiang le 13 avril, dans lequel elles admettent que l’épidémie à Harbin se trouvait dans « une situation agrégée et explosive ».

Entre-temps, un grand hôpital de Harbin avait cessé d’accepter de nouveaux patients en raison d’une surcapacité et des infections qui touchaient le personnel médical, rapportait Epoch Times le 22 avril. Certains travailleurs ont été mis sous observation dans des centres de quarantaine pour déceler des symptômes.

* Epoch Times désigne le nouveau coronavirus, responsable de la maladie du covid-19, comme le « virus du PCC », car la dissimulation et la mauvaise gestion du Parti communiste chinois (PCC) ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.

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