49 législateurs de Virginie demandent la fin de la torture et du prélèvement d’organes des Falun Gong en Chine

Par Nicole Hao
14 août 2020 00:00 Mis à jour: 14 août 2020 00:00

Quarante-neuf législateurs de l’État de Virginie ont récemment rédigé une lettre à l’attention du secrétaire d’État Mike Pompeo, l’exhortant à sensibiliser le public à la situation critique des pratiquants de Falun Gong persécutés en Chine.

Ce mois de juillet a marqué les 21 ans de la suppression du Falun Gong par le Parti communiste chinois (PCC), une pratique spirituelle comportant des exercices de méditation et des enseignements moraux basés sur l’authenticité, la bienveillance et la tolérance.

Introduite pour la première fois en Chine en mai 1992, la pratique a gagné en popularité. En 1999, 100 millions de personnes en Chine – soit environ un Chinois sur 13 – pratiquaient le Falun Gong, selon les rapports de l’État chinois.

Jiang Zemin, alors à la tête du PCC, a lancé une persécution brutale du Falun Gong le 20 juillet 1999, avec des autorités qui ont arrêté les pratiquants et les ont détenus dans des prisons et des centres de lavage de cerveau. Des milliers de personnes sont mortes sous la torture depuis lors, selon Minghui.org, un site web américain qui documente cette persécution.

Lettre

Les législateurs ont décrit dans la lettre les méthodes de torture utilisées par les autorités, telles que décrites par les survivants de la persécution contre le Falun Gong résidant actuellement en Virginie.

« Laissé dans un lit de mort avec quatre membres attachés. » « Menottés et pendus dans une position douloureuse. » « Alimentés de force de manière violente. » « Choc électrique à haute tension. » « Interdiction de dormir pendant trois jours », raconte la lettre.

La lettre a été signée par 12 sénateurs et 37 délégués de l’État de Virginie, représentant environ 35 % de la législature de l’État.

La lettre que 49 législateurs de l’État de Virginie ont écrite au secrétaire d’État Mike Pompeo, datée du 29 juillet 2020. (Fourni à The Epoch Times)

« Les rencontrer […] a rendu la situation très, très concrète, et m’a donné envie de faire quelque chose afin de pouvoir attirer l’attention sur la situation », a déclaré M. Bulova.

David Bulova, délégué représentant le 37e district de Virginie au cœur de Fairfax, Virginie. (Avec l’aimable autorisation du bureau de David Bulova)

Il a ajouté que lui et ses collègues espéraient « utiliser les nombreuses forces morales et économiques afin de pouvoir attirer l’attention et exiger des changements », et qu’il prévoyait d’envoyer la lettre au gouverneur de Virginie et également au commissaire à la santé.

Dans cette lettre, les législateurs ont insisté : « Nous demandons à votre autorité[celle de Pompeo], et à l’influence considérable des États-Unis, de faire en sorte que l’année prochaine, nous n’observions pas 22 ans de persécution. »

Survivre à la torture

Ma Chunmei, 51 ans, est originaire de la province de Jilin, dans le nord-est de la Chine, et elle a vécu les tortures dont parle la lettre du délégué. Elle s’est échappée de son pays natal en 2006 et vit maintenant en Virginie.

Ma a dit qu’elle a failli mourir à plusieurs reprises dans des camps de travail chinois entre 1999 et 2006.

Elle a témoigné sur la colline du Capitole le 26 mai 2016 : « Ils[les gardiens de prison] ont attaché mes quatre membres sur un lit en fer, ont enfoncé un tube en caoutchouc dans mon estomac pour me faire manger de force de la pâte de maïs salée en novembre 1999. Ils ont intentionnellement poussé et tiré le tube en caoutchouc, ce qui était très douloureux. Mon corps a réagi naturellement et a rejeté la pâte de maïs, qui était mélangée à du sang. »

Ma Chunmei témoigne au Capitole le 26 mai 2016. (Epoch Times)

Ma a dit qu’elle a été enlevée par la police à quatre reprises et envoyée dans un camp de travail à deux reprises. Elle a été torturée au moyen de matraques à choc électrique, battue, suspendue par des menottes, mise dans la position du « lit de la mort » (les quatre membres sont tendus aux quatre coins d’un lit en métal glacé) pendant trois jours, nourrie de force de manière brutale, et on lui a injecté des drogues toxiques.

« Lorsque j’étais attachée sur le lit de la mort, la douleur était au-delà de la limite que mon corps pouvait supporter. Quand j’ai été relâchée après avoir été attachée là pendant trois jours, j’étais paralysée et comme une morte », a déclaré Ma.

Les autorités ont forcé le mari de Ma à divorcer, et elle a perdu la garde de son fils et la propriété de l’entreprise familiale.

Le prélèvement d’organes

La lettre souligne également les allégations de prélèvement forcé d’organes en Chine, provenant de prisonniers d’opinion, dont des pratiquants de Falun Gong.

Les législateurs ont demandé au gouvernement américain d’accroître les « efforts d’éducation » auprès des Américains afin de « réduire la demande pour cette pratique immorale ».

« La transplantation d’organes est une merveille de la science et peut être un geste désintéressé qui donne le don de la vie. Aussi, les transplantations d’organes ne devraient jamais être effectuées sous la force ou la contrainte », précise la lettre.

En juin 2019, un tribunal populaire indépendant à Londres a conclu, après une enquête d’un an, que le prélèvement forcé d’organes a eu lieu en Chine pendant des années « à une échelle importante », avec les pratiquants de Falun Gong comme principale source d’organes. Dans son jugement final en mars, le tribunal a déclaré que ce crime contre les droits de l’homme était toujours en pratique, affirmant que « cette action tragiquement non contrôlée a entraîné la mort horrible et inutile de nombreuses personnes ».

Les premières allégations sont apparues en 2006, lorsqu’un groupe de défense des droits de l’homme et deux témoins de Chine ont décrit cette pratique dans les camps de concentration du pays.

Depuis lors, des enquêteurs indépendants ont publié des rapports contenant davantage de preuves de prélèvements d’organes en Chine.

Plus récemment, des experts en éthique des transplantations ont exprimé des inquiétudes quant à la rapidité avec laquelle un hôpital chinois prélève des organes pour effectuer des transplantations pulmonaires sur des patients dont les poumons ont été endommagés par le Covid-19.

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