Afghanistan : Trump pose « des questions que personne ne voulait poser par le passé »

Par afp
7 août 2017 11:57 Mis à jour: 4 avril 2021 13:51

Le président Donald Trump a posé à ses conseillers des « questions difficiles » sur la stratégie américaine en Afghanistan et ne veut plus poursuivre la même politique, a déclaré le secrétaire d’État Rex Tillerson.

Le président américain n’a toujours pas dévoilé sa nouvelle stratégie pour l’Afghanistan dont l’annonce est retardée par des divergences et des tergiversations au sein de son administration sur la guerre la plus longue de l’histoire des États-Unis.

M. Tillerson, qui s’adressait à la presse en marge d’un forum régional de sécurité à Manille, n’a pas précisé sa propre position sur l’Afghanistan, mais assuré que Donald Trump ne se contenterait pas de poursuivre la politique de ses prédécesseurs.

« Le président ne veut pas accepter cela, c’est pour cela qu’il pose certaines questions difficiles (…) Et ce sont peut-être des questions que personne ne voulait poser par le passé », a-t-il dit.

« Nous voulons par conséquent lui donner des réponses bonnes et précises, et une analyse claire et approfondie », a-t-il encore dit.

Le secrétaire d’État a précisé que le conseil de sécurité nationale du président s’était déjà réuni trois fois à ce sujet et que le vice-président Mike Pence s’était joint à Donald Trump pour débattre de la stratégie à suivre en Afghanistan.

Les généraux américains parlent du conflit afghan comme d’une « impasse », et même après des années de soutien intensif des États-Unis et de l’OTAN, les forces de sécurité afghanes peinent à contenir les talibans.

La question des effectifs américains en Afghanistan, dont les responsables militaires sur le terrain souhaitent depuis plusieurs mois une augmentation, est centrale, mais reste en suspens.

Donald Trump a d’abord donné carte blanche à son ministre de la Défense, Jim Mattis, pour décider du niveau des troupes américaines en Afghanistan et ailleurs. Mais après plusieurs mois, le nombre de troupes reste bloqué à environ 8 400 Américains et 5 000 soldats de l’OTAN.

Jim Mattis attend de la Maison Blanche une stratégie cohérente non seulement pour l’Afghanistan, mais aussi pour l’ensemble de la région, notamment le Pakistan et sa gestion des groupes terroristes, avant de s’engager sur des ajustements de troupes.

Selon le New York Times, le conseiller stratégique du président, Steve Bannon, et le beau-fils de Donald Trump, Jared Kushner, ont avancé l’idée de confier les tâches de sécurité en Afghanistan à des entrepreneurs privés plutôt qu’à des soldats américains.

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