Ceux qui ont perdu un membre ou qui souffrent d’un autre handicap sont tout aussi motivés que les personnes physiquement aptes à faire de l’athlétisme, parfois même davantage. Cette ancienne combattante de l’armée américaine est devenue une athlète paralympique, et maintenant elle aide à encourager les autres à atteindre leur plein potentiel grâce au triathlon.
Melissa Stockwell a 39 ans et s’entraîne actuellement pour les Jeux paralympiques de 2020 à Tokyo. Pendant qu’elle fréquentait l’université, elle a participé au ROTC (Reserve officers training corps) et a été nommée sous-lieutenant dans l’armée américaine. Pour Mme Stockwell, l’armée a toujours été une aspiration de toute une vie.
« Enfant, je savais que je voulais m’enrôler dans l’armée. J’aime notre pays et je voulais lui rendre la pareille », a déclaré Melissa Stockwell à Epoch Times.
Perdre un membre
En mars 2004, la jeune femme de 24 ans a été déployée à Bagdad, en Irak, faisant partie de la 1re Division de cavalerie de l’armée. En avril 2004, Mme Stockwell effectuait une patrouille de routine avec son unité lorsqu’une bombe en bordure de route a explosé et touché son véhicule.
Melissa Stockwell était consciente et un aide-soignant militaire a appliqué un garrot à sa jambe. Elle a été transportée d’urgence à l’urgence de Bagdad où elle a subi une intervention chirurgicale qui lui a sauvé la vie. Quand elle s’est réveillée, elle a appris qu’elle avait perdu sa jambe gauche au-dessus du genou. Elle a été la première femme soldat à perdre un membre dans l’histoire américaine. Malgré cette blessure catastrophique, Mme Stockwell a maintenu un état d’esprit positif et a refusé de s’apitoyer sur son sort.
« Je me souviens que même très tôt je savais que tout allait bien se passer. Je savais que j’avais une grande famille. J’avais [un] excellent système de soutien », explique Mme Stockwell. « J’étais heureuse que ce soit moi et pas un autre de mes soldats parce que je savais que je pourrais m’adapter et surmonter [l’épreuve]. »
Grâce à sa bravoure et aux services rendus à son pays, Mme Stockwell a reçu les médailles militaires Purple Heart et Bronze Star.
Melissa Stockwell a réalisé son rétablissement et sa réadaptation au Walter Reed Army Medical Center. Pendant sa convalescence, elle s’est rendu compte qu’il y avait d’autres soldats dans un état bien pire que le sien. Il manquait plusieurs membres à certains, d’autres avaient perdu la vue et subi des traumatismes crâniens.
« J’ai pensé très tôt que j’avais eu de la chance parce que je n’avais perdu qu’une jambe », se souvient Mme Stockwell.
Devenir athlète paralympique
Melissa n’allait pas laisser la perte de sa jambe l’empêcher de faire ce qu’elle voulait de son avenir. Son plus grand défi a été d’attendre que son corps guérisse pour recevoir une prothèse. Cinquante-deux jours après avoir perdu son membre, elle s’est levée sur sa jambe artificielle.
« Cela a été une journée incroyable. Je me rendais compte que la vie continuait. J’allais être indépendante. J’allais marcher à nouveau. C’était un grand jour », se souvient-elle.
Mme Stockwell avait grandi en tant qu’athlète de compétition, et lorsqu’elle s’est rétablie dans sa chambre d’hôpital, elle savait qu’elle voulait redevenir une athlète. Il y avait une piscine à Walter Reed ; Melissa Stockwell se sentait vraiment bien lorsqu’elle nageait et elle adorait se trouver dans l’eau.
Quand elle a commencé à nager plus régulièrement, elle a appris l’existence des Jeux paralympiques de 2008 qui auraient lieu à Beijing. Elle s’est dit que si elle se consacrait à son entraînement, elle pourrait se qualifier pour les Jeux.
C’est à ce moment-là qu’elle a commencé à s’entraîner à temps plein. Au début, ses temps étaient lents, mais avec le temps, elle est devenue de plus en plus rapide. Grâce à son travail assidu, elle s’est qualifiée pour les Jeux de 2008.
Sa première expérience aux Jeux paralympiques de 2008 lui a permis de porter les couleurs américaines et de représenter à nouveau son pays. Bien qu’elle ait donné tout ce qu’elle pouvait dans les épreuves, elle n’a pas atteint les finales.
« J’étais très fâchée d’être venu jusqu’aux Jeux paralympiques et d’avoir fini avec une médaille de participation et rien de plus », a expliqué Melissa.
Cependant, à la fin des jeux, l’équipe de Mme Stockwell l’a nommée pour porter le drapeau américain lors de la cérémonie de clôture. Rétrospectivement, elle s’est rendu compte que l’entraînement et la compétition étaient plus importants que n’importe quelle médaille.
Trois sports
Après les Jeux paralympiques de 2008, Melissa a continué à se surpasser et elle est passée de la natation au triathlon. Elle a apprécié le défi supplémentaire des trois sports et y a excellé. La jeune femme a remporté trois titres mondiaux consécutifs en 2010, 2011 et 2012.
En 2016, Melissa Stockwell faisait partie de l’équipe inaugurale de triathlon pour les Jeux paralympiques de Rio de Janeiro. Encore une fois, elle a savouré le fait qu’elle pouvait porter un uniforme américain et représenter son pays. Après une compétition féroce, elle a remporté sa première médaille de bronze paralympique. De plus, l’équipe américaine avait balayé la compétition et ses compatriotes Hailey Danz et Allysa Seely ont remporté respectivement l’argent et l’or.
« Il n’y a rien de mieux que ça », a expliqué Mme Stockwell.
Melissa a toujours été consciente de l’importance de l’athlétisme, surtout pour les personnes handicapées. En 2011, elle a cofondé un club de paratriathlon pour les jeunes, les adultes et les anciens combattants blessés, et elle l’a appelé Dare2tri (Osez essayer). Au début, le but de l’organisme était d’aider quelques athlètes handicapés à participer à des triathlons. Il s’est avéré que des dizaines de personnes ont participé dès la première année.
Dare2tri fournit l’entraînement, l’équipement adapté et une aide financière à ses athlètes. L’organisme compte sur des commanditaires comme Toyota pour l’aider à faire participer des athlètes handicapés à ce sport. L’impact de l’organisme sur ses participants a été énorme, qu’il s’agisse d’un jeune athlète qui a été victime d’intimidation à l’école pour son handicap ou d’un ancien combattant qui a subi une blessure qui a changé sa vie. C’est profondément gratifiant de les voir s’épanouir.
« Ils font le triathlon et franchissent la ligne d’arrivée, et on peut voir la confiance en soi et l’estime de soi – non seulement en eux, mais aussi dans leur famille », assure Melissa Stockwell.
Melissa s’entraîne actuellement en vue des Jeux paralympiques de 2020 à Tokyo. Elle s’entraîne jour après jour et espère se qualifier pour les Jeux et représenter encore une fois son pays.
« Je ne pense pas que je serais trop vieille un jour pour pouvoir porter cet uniforme sur la plus grande scène sportive du monde et montrer au monde ce dont je suis capable », a déclaré cette athlète inspirante.
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