Présidentielles 2022: enquête ouverte contre Valérie Pécresse pour « détournement de fonds publics »

Par Epoch Times avec AFP
28 septembre 2022 09:50 Mis à jour: 28 septembre 2022 10:28

Une enquête préliminaire a été ouverte lundi à Paris pour détournement de fonds publics dans le cadre de la campagne présidentielle de Valérie Pécresse après un signalement de Julien Bayou (EELV), qualifié de « dénonciation calomnieuse » par l’entourage de la présidente LR de la région Ile-de-France.

Le signalement du secrétaire national démissionnaire d’EELV, adressé le 19 avril au parquet et dont l’AFP a eu connaissance, visait également les infractions de financement illégal de campagne électorale, financement illégal de parti politique, abus de biens sociaux et/ou prises illégales d’intérêts.

Les investigations ont été confiées à la brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), a précisé le parquet de Paris.

« Nous ne sommes pas au courant de cette procédure » révélée mardi par BFMTV, a déclaré à l’AFP l’entourage de Valérie Pécresse, qui a assuré que « toutes les règles (avaient) été scrupuleusement respectées ».

« Les Verts utilisent toujours la même méthode de dénonciation calomnieuse », a-t-on ajouté de même source. « Nous sommes sereins et faisons confiance à la justice ».

« Mme Pécresse a chargé mon cabinet de préparer une plainte en dénonciation calomnieuse », a indiqué à l’AFP l’avocat Thibault de Montbrial. « Ce n’est malheureusement pas la première fois que les écologistes utilisent ce genre de méthode dans le cadre de leur combat contre la majorité en Ile-de France », a ajouté le conseil de l’élue LR.

Babette de Rozières au centre du signalement 

Dans ce signalement, Julien Bayou s’appuie notamment sur la démission de la conseillère régionale Babette de Rozières de l’équipe de campagne et de toutes les commissions en raison de « désaccords qu’elle a manifestés à l’égard de la campagne présidentielle de Valérie Pécresse » également présidente de la région Ile-de-France.

Dans la lettre de démission datée du 8 mars, Mme de Rozières « explique agir dans l’intérêt de Valérie Pécresse », ajoutant : « mais le mélange des genres entre la présidente de Région et la candidate à la présidentielle semble complet ».

Elle avance également « le manque d’intérêt allégué de la candidate pour l’Outre-Mer ainsi que le niveau de la campagne », selon ce signalement.

Julien Bayou mentionne également une interview de Mme de Rozières à Outre-Mer news dans laquelle elle dénonce « des arrangements à la région Ile-de-France » avec l’élu régional Patrick Karam accusé de « pratiques clientélistes », des accusations qui mériteraient, selon lui, « d’être précisées ou infirmées ».

Il est également question dans ce signalement de « la contribution sur son temps de travail d’une agente, la directrice de cabinet de la présidente de région, à l’élaboration du programme de la campagne présidentielle de la droite ».

« Cette personne était en longs congés pendant la campagne » et ne travaillait donc pas pour la région à ce moment-là, a réagi l’entourage de Valérie Pécresse auprès de l’AFP.

Relevant des « règlements de compte (qui) sont à analyser sur fond de campagne présidentielle et de désignation aux législatives », M. Bayou, ancien secrétaire national d’EELV, estime néanmoins que les « accusations sont extrêmement graves ».

« Pas de financement de la région »

M. Bayou, qui a démissionné de son poste lundi en raison d’accusations de violences psychologiques, qu’il dément, sur une ancienne compagne, s’interroge aussi sur le Salon de la gastronomie des Outre-Mer et de la francophonie, fondé par Babette de Rozières et qualifié de « pompe à fric » par Patrick Karam.

« Je n’ai fait aucun événement pour Mme Pécresse » durant sa campagne, a affirmé à l’AFP Mme de Rozières. « La région n’a pas versé un centime » à ce salon, a soutenu la restauratrice guadeloupéenne à la tête de plusieurs établissements.

Il n’y a « pas de financement de la région » pour ce salon évoqué dans le signalement, a également souligné auprès de l’AFP l’entourage de Mme Pécresse.

Patrick Karam n’avait pas répondu aux sollicitations de l’AFP mardi en fin d’après-midi.

La candidate LR Valérie Pécresse a consacré 14,3 millions d’euros pour un seul tour de scrutin, mais sans atteindre la barre des 5% de voix qui lui aurait permis d’obtenir le remboursement de ses frais de campagne.

Après sa défaite, elle avait lancé un appel aux dons pour combler un trou de cinq millions d’euros.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.