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Catalogne : s’il persiste, Puigdemont perdra son pouvoir

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Le président régional catalan Carles Puigdemont (C) et le président du Parlement catalan Carme Forcadell (D) assistent à un rassemblement de l'indépendance catalane pour exiger la libération des dirigeants catalans emprisonnés Jordi Sanchez et Jordi Cuixart le 21 octobre 2017 à Barcelone, Espagne. Le gouvernement espagnol a annoncé aujourd'hui des mesures qu'il mettra en œuvre en déclenchant l'article 155, qui conduirait à l'imposition d'un gouvernement direct par les autorités espagnoles en Catalogne et suspendrait au moins temporairement l'autonomie de la région. Le gouvernement prévoit également d'organiser des élections régionales catalanes en janvier. Les manoeuvres interviennent après que le président régional catalan, Carles Puigdemont, a laissé passer l'échéance du jeudi et menacé d'aller de l'avant avec l'indépendance de la Catalogne.

Photo: Sean Gallup / Getty Images

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Durée de lecture: 2 Min.

« Le président de la Generalitat (exécutif catalan), n’exercera plus ses fonctions une fois cet accord publié », a déclaré Soraya Saenz de Santamaria questionnée par la radio Onda Cero sur ce que ferait le gouvernement si M. Puigdemont refusait de quitter ses fonctions.
« Il n’aura plus de signature, il ne pourra plus prendre de décisions valables, il ne touchera plus son salaire », a-t-elle ajouté, en insistant sur le fait qu’il ne pourra plus jouir d’aucun bénéfice assorti à sa fonction.
Le président catalan a notamment des gardes du corps, un appartement à Barcelone, dans le palais de la Generalitat, et des voitures de fonction.
La vice-présidente n’a cependant pas précisé quelles mesures concrètes prendra le gouvernement si Carles Puigdemont, un ancien journaliste de 54 ans qui dirige la Catalogne depuis début 2016, désobéit.
Samedi, le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy a annoncé qu’il allait demander au Sénat la mise en œuvre de l’article 155 de la Constitution pour l’autoriser à prendre le contrôle de l’exécutif catalan, de la police régionale et mettre sous tutelle le Parlement catalan, avec en ligne de mire l’organisation d’élections régionales début 2018.
Le Sénat, où le parti de Mariano Rajoy dispose de la majorité absolue, devrait voter ces mesures en séance plénière vendredi.
La décision de Mariano Rajoy intervient au moment où les indépendantistes menacent de déclarer unilatéralement l’indépendance de la Catalogne, région où vivent 16% des Espagnols.
C’est pour l’Espagne sa plus grave crise politique depuis qu’elle a renoué avec la démocratie en 1977.
Les indépendantistes majoritaires au Parlement de Catalogne ont annoncé lundi qu’ils prévoyaient la tenue d’une séance plénière de cette assemblée dès jeudi.