Ce qu’il faut retenir des annonces d’Emmanuel Macron sur TF1

Par Epoch Times avec AFP
14 mai 2025 08:37 Mis à jour: 13 juin 2025 19:11

Référendums, Ukraine, Gaza, retraites : mardi soir, pendant plus de trois heures, Emmanuel Macron a répondu aux questions du présentateur Gilles Bouleau, de personnalités issues de la société civile et de Français dans une émission télévisée grand format sur TF1.

Le chef de l’État s’est exprimé au sujet de la guerre en Ukraine. Il a assuré que les Européens allaient augmenter la pression sur la Russie via des sanctions si elle n’applique pas le cessez-le-feu proposé en Ukraine, en évoquant notamment des « sanctions secondaires » pour les « revendeurs » de « services financiers » ou « d’hydrocarbures ».

D’autre part, Emmanuel Macron a annoncé l’élargissement en Europe du parapluie nucléaire français. La France est « prête à ouvrir » une discussion sur le déploiement d’avions français armés de « bombes » nucléaires dans d’autres pays européens, à l’instar de ce que font les Américains pour partager leur parapluie atomique, selon le président.

Condamnation du gouvernement Israélien

« Ce que fait aujourd’hui le gouvernement de Benjamin Netanyahu (à Gaza) est inacceptable », « c’est une honte », a martelé Emmanuel Macron, sans vouloir utiliser le terme de « génocide ». Il a également estimé que la question d’une révision des « accords de coopération » entre l’Union européenne et Israël était « ouverte ».

Retour en France sur le volet économie, à propos d’ArcelorMittal. Le président a affirmé qu’il n’allait « pas nationaliser ArcelorMittal », comme le demandent des syndicats, des salariés et la gauche, alors que le sidérurgiste a annoncé la suppression de plus de 600 postes en France. En revanche, il a assuré que les sites de Dunkerque et Fos seront « sauvés ».

À propos du modèle social français, Emmanuel Macron a déclaré souhaiter l’ouverture « dans les prochaines semaines » d’un « chantier » sur le sujet. L’ensemble des forces syndicales et patronales sont invitées à participer à une réflexion sur le financement du modèle social. Jugeant que « notre modèle social se finance trop par le travail », il a évoqué un possible financement par la consommation.

Opposition au port du voile dans les compétition sportives

Emmanuel Macron s’est prononcé contre le port de signes religieux, comme le voile islamique, dans les compétitions sportives, mais il a jugé que pour la pratique sportive hors compétitions, il revenait aux fédérations sportives « de décider ».

Le président de la République a par ailleurs plaidé pour que le gouvernement légifère pour étendre les pouvoirs de la police municipale à certains actes, comme les saisines, les flagrances, les amendes forfaitaires, « sous l’autorité du procureur ».

Pour lutter contre la surpopulation carcérale et pour garantir plus de sécurité, des mesures doivent être prises selon le président Macron. Louer des places de prison à l’étranger « si besoin », « alléger les normes » pour accélérer la construction de 5000 places de prison supplémentaires, faire participer les détenus à leur frais de détention.

Y aura-t-il des référendums ?

Le chef de l’État a répondu « non » à la demande de la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet d’organiser un référendum sur l’abrogation de la réforme des retraites, qui avait donné lieu à une très large mobilisation dans les rues en 2023 avant d’être mise en oeuvre sans vote du Parlement, par l’article 49.3 de la Constitution, par l’ex-Première ministre Élisabeth Borne.

Autre sujet brûlant, l’immigration en France. Le chef de l’État a rejeté l’hypothèse d’un référendum sur les questions d’immigration, hors cadre de la Constitution, malgré les demandes répétées de la droite et de l’extrême droite à ce sujet.

Emmanuel Macron a indiqué que si la proposition de loi sur la fin de vie, qui est examinée en ce moment à l’Assemblée, devait être « enlisée », le référendum pouvait être « une voie pour permettre aux Français de s’exprimer ». Il s’est par ailleurs dit favorable à une loi « d’humanité, de fraternité » permettant une aide active à mourir « dans les cas qui ont été prévus, par un travail formidable fait par la Convention citoyenne pendant des mois, puis des ministres successifs ».

Concernant la proposition du Premier ministre d’interroger les citoyens sur la trajectoire à venir des finances publiques, Emmanuel Macron a répondu « pourquoi pas », tout en disant attendre « le plan » de François Bayrou.

Emmanuel Macron a expliqué « ne rien s’interdire » en matière de référendum, sans pour autant annoncer de projet arrêté de consultation des Français. « Je souhaite qu’on puisse organiser une consultation multiple, c’est à dire un référendum, plusieurs référendums dans les mois qui viennent », a-t-il précisé.

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