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Chaque jour en France, trois femmes victimes d’assassinat ou de tentatives d’assassinats

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Une femme, vêtue de violet, tient une pancarte sur laquelle on peut lire « Béatrice », le nom d'une victime, lors d'une action de protestation « Die-in » contre les féminicides, place de la Bourse à Bordeaux, le 17 novembre 2024.

Photo: THIBAUD MORITZ/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Chaque jour en France, plus de trois femmes sont victimes d’assassinat ou de tentatives d’assassinats conjugaux, selon les données de la mission interministérielle pour la protection des femmes (Miprof) publiées mardi et portant sur l’année 2023.
L’an dernier, 93 femmes ont été assassinées , 319 victimes de tentatives d’assassinats et 773 victimes de harcèlement par conjoint ou ex-conjoint ayant conduit au suicide ou à sa tentative, soit 1.185 de femmes victimes au total, selon ce rapport annuel.
C’est la première fois que la Miprof intègre dans son décompte global les victimes de « suicide forcé », un délit entré dans le code pénal en 2020, une demande formulée par les associations féministes qui réclamaient un panorama complet des violences faites aux femmes.

Des participantes debout devant des bougies tiennent une banderole portant les noms et âges des 900 victimes de féminicides survenus depuis 2017 lors d’un rassemblement organisé par le collectif #NousToutes contre les féminicides devant la tour Eiffel à Paris, le 8 février 2024. (Photo LUDOVIC MARIN/AFP via Getty Images)

Au total, « cela représente plus de trois femmes par jour qui sont assassinées ou victimes de tentatives d’assassinats directs, comme les meurtres ou les assassinats, ou indirects comme ces suicides ou tentatives de suicides », a souligné Julie Caillet, chargée de mission à l’Observatoire national des violences faites aux femmes, qui dépend de la Miprof.
« Des crimes de genre qui visent à tuer directement ou indirectement des femmes et des filles »
« Toutefois ce chiffre prend en compte uniquement les féminicides au sein du couple et ne permet pas de prendre en compte l’ensemble des féminicides », a-t-elle précisé lors d’une présentation du rapport à Paris. « Or il est important de rappeler que les féminicides sont des crimes de genre qui visent à tuer directement ou indirectement des femmes et des filles, précisément parce qu’elles sont femmes et filles, peu importe leur relation avec l’auteur ».
En 2023, les forces de l’ordre ont enregistré 3.405 infractions pour outrage sexiste et sexuel, soit 19% de plus qu’en 2022, peut-on également lire dans le rapport.
Et 230.000 femmes majeures ont déclaré avoir été victimes de violences sexuelles, soit l’équivalent de la population de la ville de Lille. Ces femmes ont entre 18 et 24 ans dans près de 60% des cas.
« Notre lutte ne doit jamais cesser »

La ministre française de la Santé et de l’Accès aux soins Geneviève Darrieussecq . (Photo BERTRAND GUAY/AFP via Getty Images)

« Ces violences sont bouleversantes, inacceptables et inqualifiables, nous allons continuer à nous mobiliser, notre lutte ne doit jamais cesser », a déclaré la ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq en ouverture de la conférence.