Charente : un garçon de 3 ans privé de cantine car souffrant d’épilepsie

Par Léonard Plantain
7 octobre 2020 17:52 Mis à jour: 7 octobre 2020 17:52

À Chassors, un petit village près de Jarnac en Charente, un jeune garçon n’a plus accès à la cantine de son école à cause de son épilepsie et des soins que cela implique. La maman, ayant saisi la justice, a obtenu gain de cause, mais…

C’est une histoire plutôt inhabituelle : Nathan, 3 ans et demi, est privé de cantine car il souffre d’épilepsie. En effet, c’est sur ce motif que le maire de la commune a signifié à sa mère qu’il ne pouvait pas accueillir le jeune garçon à la cantine scolaire. Selon lui, il y n’a « pas de discrimination, nous n’avons jamais pensé qu’à la sécurité de l’enfant », se défend-il.

De son côté, la maman a intenté une procédure devant le tribunal administratif, qui lui a donné raison, relate France 3 Régions. Cependant, malgré une décision de justice, c’est au tour du personnel de cantine de faire barrage. En effet, depuis la semaine dernière, à l’entrée de l’école primaire de Chassors, on peut lire le message suivant : « Nous souhaitons nous occuper de vos enfants dans un rapport de confiance, avec les moyens en notre possession et à la hauteur d’une petite commune rurale ; mais pas sous la menace de procédures. »

Un message signé par les cantinières, qui se sont mises en grève et ont par conséquent fermé l’entièreté de la cantine à tous les élèves.

De son côté, Patrick Lafarge, le maire de Chassors, explique : « Moi, ce qui me pose problème, c’est que mon personnel refuse de pratiquer l’acte médical. Faire les premiers soins, il n’y a pas de soucis mais pas l’acte médical. C’est bien pour ça qu’ils sont en grève aujourd’hui. »

Une situation que vit très mal Stéphanie Verguin, la maman de Nathan. D’autant qu’au départ, la mairie lui avait déjà refusé l’accès à la cantine à la rentrée, car elle était sans emploi et ne résidait pas sur la commune. Maintenant, c’est l’épilepsie de son fils qui est pointé du doigt.

« La Protection maternelle infantile s’était engagée à venir montrer les gestes de posture aux employés. Le maire a refusé. Les cantinières sont remontées contre moi, mais ce n’est pas moi qui ferme la cantine. Les parents d’élèves ont eu une circulaire dans le cahier de correspondance. Maintenant, on essaye de se battre pour que la cantine rouvre ses portes pour tout le monde aussi bien que pour mon enfant », déplore Stéphanie Verguin.

Du côté des parents d’élèves, c’est l’incompréhension. Aujourd’hui, les enfants sont toujours tous privés de cantine. Pourtant, selon Christophe Gris, l’avocat de Stéphanie, le tribunal administratif n’a fait qu’appliquer les textes règlementaires : « Le code de l’éducation nationale prévoit que l’inscription à la cantine d’une école primaire, lorsque le service existe, doit être ouverte à tous les enfants. Le juge des référés n’a fait que rappeler ce que dit le texte et considéré que la décision du maire était entachée d’irrégularités », a-t-il indiqué.

Souhaitant trouver une solution et enfin dénouer cette affaire, le maire devrait proposer dès mercredi prochain une formation aux premiers secours à tous ses agents étant au contact des enfants. Une idée que les parents d’élèves accueillent favorablement, en espérant que ça résoudra la situation.

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