Déjà connu de la justice pour des vols et des recels, un Roumain de 36 ans a comparu devant le tribunal correctionnel de Brive-la-Gaillarde après avoir proféré des menaces devant l’école de la fille de sa compagne.
Les faits se sont déroulés le mardi 10 novembre dans l’école Marie Curie de Brive-la-Gaillarde. Ce jour-là, un ressortissant roumain de 36 ans sans emploi vient récupérer la fille de sa compagne après sa journée de classe.
Dans une colère noire, il mime un geste d’égorgement et déclare : « On va couper la tête de tous les Français ! » rapporte La Montagne. Des propos qui ont évidemment provoqué la panique du corps enseignant, moins d’un mois après l’assassinat barbare de Samuel Paty par un islamiste russe d’origine tchétchène qui bénéficiait du statut de réfugié.
Selon le quotidien régional, le trentenaire avait déjà fait preuve d’agressivité à plusieurs reprises au cours de l’année, injuriant la directrice de l’établissement scolaire et la menaçant. « Toi, je t’aurai », avait-il notamment assuré en septembre.
Une première plainte avait été déposée contre lui par l’établissement.
Placé en garde à vue dans la soirée du 10 novembre après un nouveau dépôt de plainte de la responsable de l’école Marie Curie, le mis en cause a été jugé ce jeudi par le tribunal correctionnel de Brive-la-Gaillarde dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate.
« En 40 ans de carrière, je n’avais jamais connu ce type de comportement très agressif et surtout récurrent : il rejette toutes les lois et veut imposer les siennes », a expliqué Patricia Balot, la directrice de l’école Marie Curie, pendant l’audience.
Après avoir insulté et menacé des enseignantes d’une école de Brive, un parent condamné à trois mois de prison ferme https://t.co/Wmg5xEZsks
— La Montagne Brive (@Montagnecorreze) November 12, 2020
6 mois de prison ferme
Accompagné d’un interprète, le prévenu a reconnu les faits qui lui étaient reprochés et a présenté ses excuses, expliquant qu’il regrettait « énormément ».
« Je me sentais un peu provoqué par la directrice, un peu en colère contre elle : on n’acceptait pas le redoublement de ma belle-fille décidé par l’école, ni que la directrice lui pose des questions sur notre vie à la maison », a déclaré l’accusé, dont les propos ont été rapportés par La Montagne.
Des déclarations et une attitude qui n’ont toutefois pas convaincu les magistrats. « Ce n’est pas une erreur mais un délit qui, en plus, s’est répété », a notamment souligné le juge.
« Pendant la garde à vue, il était agressif avec les policiers, l’interprète et son avocate, essayant même de leur postillonner dessus ! » a également observé le procureur de la République, alors que le rapport de l’expert psychiatre mandaté pour examiner l’accusé faisait état d’un individu « qui théâtralise beaucoup, qui se sent persécuté et reste dangereux ».
Déjà connu de la justice pour des vols et des recels de vols lui ayant valu plusieurs condamnations, le prévenu a écopé de six mois de prison – dont trois ferme avec mandat de dépôt – le tribunal considérant que les faits reprochés étaient « extrêmement graves ».
Une interdiction de s’approcher de l’école Marie Curie et d’entrer en contact avec le corps enseignant de l’établissement lui a également été signifiée.
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