Logo Epoch Times

Garde à vue levée pour le patron du restaurant « Le Poppies » à Nice

top-article-image

Nice, le 27 janvier 2020. Une pancarte est accrochée à la porte du restaurant "Poppies" qui a ouvert ses portes en "signe de désobéissance civile".

Photo: : VALERY HACHE/AFP via Getty Images

author-image
Partager un article

Durée de lecture: 3 Min.

En signe de « désobéissance civile », Christophe Wilson, patron du restaurant « Le Poppies » au centre de Nice, a servi mercredi midi une centaine de clients, sans masque ni mesures sanitaires.
M. Wilson avait été placé en garde à vue mercredi « dans le cadre d’une procédure pour emploi d’un étranger en situation irrégulière » après un contrôle de son cuisinier. Il devait sortir le jeudi 28 janvier, a indiqué le parquet de Nice.
« Nous allons lever la garde à vue. Le mis en cause va être convoqué devant un délégué du procureur pour un rappel à la loi pour recours à un étranger sans titre », a précisé le procureur de la République Xavier Bonhomme. Sur le plan judiciaire, aucune charge ne devait être retenue contre lui mais « une instruction administrative visant à une fermeture du restaurant est actuellement en cours », selon la préfecture.

En cliquant sur le bouton Suivant, vous acceptez que le contenu de twitter soit chargé.

« Je suis face à des puissants »
À la sortie de sa garde à vue, Christophe Wilson a déclaré à la Voix du Nord : « Je n’ai aucun regret, j’assume pleinement ce que j’ai fait et j’en suis fier », le patron du restaurant a également indiqué qu’il n’ouvrira pas de suite, « je ne peux pas me permettre, je suis face à des puissants. Si mon initiative peut donner de la force aux autres et leur permettre d’enfin désobéir et ouvrir le restaurant, c’est magnifique. Et à ce moment là, et là bien sûr, je suivrai le mouvement », confie-t-il au média.
Délai d’un mois pour le cuisinier
Syndiqué, le cuisinier Moussa, âgé de 35 ans, de nationalité ivoirienne, avait été placé en centre de rétention après l’intervention de la police pour faire fermer le restaurant, puis libéré. L’employé du restaurant a l’obligation de quitter le territoire français (OQTF) dans un délai d’un mois.
Par ailleurs, le syndicat CGT 06 a annoncé qu’il allait saisir le cabinet du ministère de l’Intérieur pour demander l’annulation de cette OQTF. « Il est arrivé en France en 2011, et a fait une demande d’asile qui n’a pas abouti. Depuis 2016, il travaillait dans un restaurant à temps plein en CDI sans parvenir à se faire régulariser par le travail », a précisé Gérard Ré, secrétaire général de l’Union départementale de la CGT des Alpes-Maritimes. « Il travaillait à la plonge du Poppies depuis septembre ».
Le patron du « Poppies » avait ouvert son établissement en présence de nombreux médias en expliquant que « des centaines de personnes s’agglutinent » dans les grandes surfaces alors que lui ne peut pas recevoir ses clients. Un hashtag #LiberezChristophe a circulé sur Twitter avec près de 10 000 tweets en quelques heures.