Covid-19 : la Chine veut rendre obligatoire le test anal pour tous les voyageurs étrangers

Par Sarita Modmesaïb
6 mars 2021 14:56 Mis à jour: 6 mars 2021 14:56

Faisant fi des récentes plaintes à l’international, le Parti communiste chinois va généraliser le dépistage du Covid par voie anale pour tous les étrangers arrivant sur son sol.

Assiste-t-on une fois de plus à une énième marque de non-respect du PCC sur la personne humaine ?

Selon un article du quotidien britannique The Times, la Chine devrait rendre obligatoire le test par voie anale du Covid pour tous les voyageurs arrivant de l’étranger.

Cette pratique, jugée dégradante et humiliante par certains, avait déjà suscité des réactions, notamment du Japon, qui avait demandé le 2 mars dernier à la Chine de ne pas pratiquer cette forme de test sur les citoyens japonais. Invoquant la « souffrance psychologique » induite par cette technique, une requête officielle avait été transmise au régime chinois par l’ambassade japonaise à Pékin.

Fin février, deux diplomates américains s’étaient déjà plaints d’avoir subi ce mode de dépistage anal, information alors démentie par Pékin.

Pourquoi un test anal ?

Le régime chinois estime que cette méthode est plus efficace pour détecter le virus, celui-ci demeurant plus longtemps présent dans l’appareil digestif que dans les voies respiratoires. Le dépistage par voie rectale permettrait alors de réduire le taux de faux-négatifs.

Le prélèvement s’effectue en introduisant un long écouvillon de 3 à 5 cm à l’intérieur de l’anus, que l’on tourne tout doucement. L’opération prend 10 secondes, assure l’agence sanitaire chinoise.

Cette technique de test, déjà obligatoire dans les aéroports de Shanghaï et Pékin ou dans le port de Qingdao, est aussi pratiquée à l’intérieur de la Chine, comme le rappelle l’agence Reuters. En janvier dernier, un millier d’écoliers et leurs professeurs avaient dû subir ce test de dépistage par voie rectale.

En Espagne, dans la province de Galice, les hôpitaux ont aussi recours à cette pratique de test, mais seulement dans les cas de patients intubés, ne pouvant donc pas subir de test nasal.

Des centres de dépistage dédiés vont être installés dans les aéroports de Pékin et Shanghai, indique le Times.

Pour autant, le quotidien britannique précise qu’une alternative serait proposée aux réfractaires : Lu Hongzhou, médecin basé à Shanghaï, a déclaré lors d’une interview aux médias chinois que ces voyageurs pourraient aussi fournir un échantillon de leurs selles à leur arrivée à l’aéroport.

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