Immigration: démantèlement d’un réseau de passeurs afghans

Photo d'illustration. (Suzanne Durand/Epoch Times)
Un réseau de passeurs afghans, qui organisait des traversées de la Manche pour des immigrés clandestins venus d’Afghanistan et du Pakistan, a été démantelé mardi 6 décembre, a-t-on appris jeudi 8 décembre de source policière.
Six personnes ont été interpellées et placées en garde à vue au cours de cette opération de police, a-t-on précisé de même source. Quatre passeurs afghans ont été ainsi arrêtés: 2 à Stains (Seine-Saint-Denis), un à Garges-les-Gonesse (Val-d’Oise), et un à Ussel (Corrèze).
Deux autres personnes, présentées comme des marchands de sommeil, ont été interpellées à Stains.
Un renseignement anonyme
Les enquêteurs ont pu mettre au jour ce réseau à la suite d’un renseignement anonyme reçu lors du sauvetage le 28 octobre dernier d’une embarcation de fortune qui tentait de rallier la Grande-Bretagne avec 35 migrants à son bord. L’un d’eux avait séjourné à Stains.
Les candidats, afghans pour la majorité, à la traversée de la Manche étaient pris en charge par le réseau à Stains où ils étaient hébergés dans des pavillons. Ils devaient vendre à la sauvette des cigarettes pour payer leur passage, a-t-on expliqué de source policière.
Ils étaient ensuite acheminés à Calais où une deuxième cellule s’occupait de les faire embarquer sur des petits bateaux. Un homme, soupçonné d’être le financier du réseau, les attendait à leur arrivée en Grande-Bretagne.
Des dizaines de milliers d’euros par embarcation
Selon les enquêteurs, le tarif de la traversée était de 3500 euros par personne, ce qui représentait 70 à 80.000 euros par embarcation.
Le parquet de Bobigny avait ouvert une enquête préliminaire et confié les investigations à la sous-direction de lutte contre l’immigration illégale et au groupe de lutte contre la criminalité organisée. Deux autres passeurs sont actuellement recherchés, a-t-on ajouté de source policière.
Lors de l’opération du 6 décembre, 31 personnes (29 Afghans et 2 Pakistanais) ont été découvertes dans un des pavillons hébergeurs à Stains. Dix d’entre elles étaient en situation irrégulière et ont été placées en rétention administrative. Les autres étaient demandeurs d’asile.

Articles actuels de l’auteur
BIEN VIVRE
0
Commentaires
Pas encore de commentaires - écrivez le premier commentaire sur cet article.









