Disparition de l’infirmière dans le Tarn : le mari de Delphine Jubillar et de ses proches en garde à vue

Par Epoch Times avec AFP
16 juin 2021 15:40 Mis à jour: 17 juin 2021 13:18

Six mois jour pour jour après la disparition dans le Tarn de Delphine Jubillar, infirmière et mère de 33 ans, son mari et deux autres personnes de sa famille ont été placés le 16 juin en garde à vue.

Cédric Jubillar, intérimaire d’une trentaine d’années, a été interpellé « hors de son domicile » et placé en garde à vue, tout comme sa mère et son beau-père, a indiqué le procureur de Toulouse, confirmant une information du Parisien.  « Je vous confirme le placement sous le régime de la garde à vue de Cédric Jubillar ce jour sur décision des deux magistrats instructeurs en charge de ce dossier », a indiqué Dominique Alzeari.

Le procureur a mis l’accent sur « six mois d’enquête intense, des investigations multiples et complexes », indiquant qu’un point presse sera organisé « à l’issue de cette phase d’enquête ». Les gardes à vue peuvent durer jusqu’à vendredi après-midi.

Il peut encore « y avoir d’autres auditions vraisemblablement en audition libre ou de témoins », a précisé le magistrat, qui n’a « aucune indication sur d’autres interpellations éventuelles ». Une perquisition a eu lieu au domicile de l’actuelle compagne de Cédric Jubillar dans la commune de Lescure d’Albigeois.

Un membre des forces de sécurité dirige un groupe de personnes lors d’une recherche organisée par les gendarmes dans les bois de Milhars, le 23 décembre 2020, à la recherche de Delphine Jubillar. (Photo : FRED SCHEIBER/AFP via Getty Images)

« Incohérences » dans le récit du mari

Selon Le Parisien, les gendarmes ont mis au jour des « incohérences » de Cédric Jubillar dans le récit de la nuit du drame. Ce dernier avait signalé la disparition de son épouse dans la nuit du 15 au 16 décembre du domicile familial de Cagnac-les-Mines, une ancienne cité minière de 3000 habitants, près d’Albi.

Selon sa version des faits, Delphine Jubillar est sortie de la maison le 15 décembre vers 23h00 pour promener leurs deux chiens, en plein couvre-feu, vêtue d’une doudoune blanche et avec son téléphone portable. Les chiens seraient revenus à la maison sans elle, d’après le mari.

Réveillé vers 04h00 par les pleurs de leur fille de 18 mois, Cédric Jubillar se serait alors rendu compte de l’absence de son épouse et aurait téléphoné à des amies de cette dernière habitant le village, pensant qu’elle pouvait se trouver chez l’une d’elles. Il avait ensuite appelé la police.

Une piste criminelle privilégiée

Fin du mois d’avril, Cédric Jubillar avait été entendu en « qualité de partie civile », donc de victime, par les juges. Il avait participé fin décembre à une battue citoyenne réunissant un millier de personnes puis de nouveau samedi à Albi à une marche blanche réunissant 80 proches et collègues en honneur de la jeune femme.

Des collègues et des proches de Delphine Jubillar, disparue en décembre 2020, tiennent une banderole avec sa photo et sur laquelle on peut lire « On ne t’oublie pas », Albi, le 12 juin 2021. (Photo : FRED SCHEIBER/AFP via Getty Images)

Après une première procédure pour « disparition inquiétante », une information judiciaire avait été ouverte à Toulouse pour « enlèvement, détention ou séquestration », les enquêteurs privilégiant la piste criminelle.

Les gendarmes de la Section de recherche ont sondé pendant des mois lacs et rivières, mené des battues dans les champs et les bois autour du village de Cagnac-les-Mines, où la jeune femme habitait, avec son mari et ses deux enfants, une maison qui a été plusieurs fois perquisitionnée, mais aucune trace de Delphine Jubillar, qui envisageait de se séparer de son mari, n’a été retrouvée.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.