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EDF repousse le redémarrage de 5 réacteurs nucléaires en raison des mouvements sociaux

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La centrale nucléaire de Cattenom en Moselle

Photo: : MARCEL MOCHET/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 2 Min.

EDF a repoussé le redémarrage de cinq réacteurs nucléaires dans un contexte de grève. Les retards vont d’un jour à près de trois semaines selon les réacteurs.
Les mouvements sociaux pour obtenir des hausses de salaire touchaient samedi neuf centrales, selon la CGT. Il s’agit des sites de Belleville, Bugey, Cattenom, Cruas, Dampierre, Gravelines, Paluel, Saint-Alban et Tricastin. Dans chacune de ces centrales, le syndicat recense des blocages dans les travaux programmés sur un ou plusieurs réacteurs, ainsi que parfois des baisses de puissance.
Les cinq réacteurs concernés par le report sont : Cattenom 1, Cruas 2 et 3, Saint-Alban 2 et Tricastin 3.
Risque de baisses de puissance sur le réseau
Ces grèves peuvent«avoir un impact sur le planning de retour en production de certains réacteurs», a indiqué une porte-parole du groupe. «Pour les réacteurs en production, cela peut se traduire par des baisses de puissance temporaire», a-t-elle ajouté.
Ce mouvement vise à faire pression sur les négociations salariales des entreprises du secteur de l’énergie et notamment EDF, où une première réunion est prévue mardi.
Si cette grève n’a pas d’incidence à ce stade pour le grand public et pèse essentiellement sur les finances d’EDF, elle pourrait «impacter le calendrier» de remise à disposition de tranches nucléaires sur le réseau, la plupart des centrales en grève étant soumises à des opérations de maintenance, indiquait vendredi Claude Martin, de la FNME-CGT.
Un hiver incertain du point de vue énergétique
La production électrique de l’hexagone est en effet au plus bas en raison des travaux ou des problèmes de corrosion sur une partie de ses réacteurs nucléaires. Et elle ne peut guère compter sur sa production hydraulique, amoindrie en raison de la sécheresse.
Le gestionnaire du réseau RTE avait jugé en septembre le risque de tension sur le réseau électrique cet hiver «accru» mais «maîtrisable grâce à une forte mobilisation» en faveur d’économies d’énergie.