Un entrepreneur propose de vendre La Joconde pour limiter la crise économique du coronavirus

Par Léonard Plantain
21 mai 2020 17:47 Mis à jour: 21 mai 2020 17:47

Stéphane Distinguin, le PDG de la société Fabernovel, a proposé de vendre « les bijoux de famille de la France », c’est-à-dire nos œuvres culturelles, pour affronter la crise financière engendrée par la pandémie de coronavirus.

Pour faire face à l’impact économique du coronavirus, Stéphane Distinguin, un entrepreneur, a proposé l’étrange idée de vendre La Joconde et les trésors culturels français : « Nous avons beaucoup de tableaux… En 2020, nous devons aller chercher l’argent où il est. »

« Jour après jour, on énumère les milliards engouffrés dans ce marasme. Entrepreneur et contribuable, je sais que ces milliards ne s’inventent pas et qu’il nous coûteront forcément », a déclaré Stéphane Distinguin, au New York Post.

Il propose ainsi de « vendre le plus cher possible un actif de valeur, mais le moins critique possible pour notre avenir ». Les tableaux entrant dans cette catégorie, son regard s’est tourné vers La Joconde, le tableau de Leonard de Vinci ayant le plus de valeur au monde.

Stéphane Distinguin pense également que, comme il s’agit d’un chef d’œuvre, la vente de ce dernier aurait l’avantage que l’argent récolté serait mieux géré par les pouvoirs publics qu’habituellement, prétendant que « chacun ferait attention à ce qu’il deviendrait ».

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Et à la question – comment fixer son prix et comment le vendre ? – Il estime qu’il ne faut pas brader La Joconde à moins de 50 milliards d’euros, « pour que l’opération ait un sens ».

Cependant, La Joconde n’a légalement pas de prix, car sa propriété (à l’État) est inaliénable et imprescriptible. Cela signifie que l’oeuvre ne peut pas être cédée, et ce de façon perpétuelle.

Stéphane Distinguin a alors suggéré que le tableau pourrait être « symbolisé » avec une forme de crypto-monnaie lui permettant d’être facilement partagé entre les pays. « Ce serait comme un gros abonnement mondial », a-t-il déclaré au New York Post.

Une idée qui a rapidement été contestée sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes ont commenté leur désaccord :

« Vendre ses meubles historiques, son patrimoine, sa culture, bientôt on vendra la tour Eiffel puis la mer et la montagne… Pauvre France… », peut-on voir dans les commentaires. « C’est sûr que si la France vendait Stéphane Distinguin, ça rapporterait moins », déclare un autre, ironiquement.

Parmi les messages, au lieu que de se séparer de trésors culturels, certains ont plutôt proposé de traquer l’évasion fiscale, qui représente, d’après un rapport du syndicat Solidaires-Finances publiques, une perte de 100 milliards d’euros par an pour la France.

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