Une femme a eu 17 avortements en 6 ans et risque de ne plus pouvoir avoir d’enfants

5 mars 2019 21:19 Mis à jour: 28 août 2019 07:06

Une femme chinoise a eu son 17e avortement en 6 ans, selon un article paru le 23 février dans le Shiyan Evening News.

La femme, sous le pseudonyme de Julie, originaire de la province du Hubei en Chine centrale, a maintenant 27 ans. Elle a eu son premier avortement quand elle avait 21 ans.

Elle est également avec son petit ami depuis six ans.

« Chaque fois, elle paie pour les opérations les plus coûteuses », a déclaré le Dr Zhao au Shiyan Evening News. « Mais elle n’a pas réalisé que payer plus ne compenserait pas les dégâts causés à son corps par l’opération. »

Le Dr Zhao est le directeur médical du département de gynécologie de l’hôpital de santé maternelle et infantile de Shiyan. Julie était venue voir le Dr Zhao pour lui demander son 17e avortement. Alors que le Dr Zhao examinait les antécédents médicaux de Julie, celle-ci était apparemment plus centrée sur son smartphone que sur les questions relatives à ses avortements antérieurs.

L’intérieur du corps de Julie a été gravement endommagé par les opérations répétées, a déclaré le Dr Zhao.

« C’est aussi fin que du papier et avec des cicatrices partout », a-t-il déclaré.

Le Dr Zhao a même dit à Julie que si elle poursuivait cet avortement, il y avait de fortes chances qu’elle n’ait aucun moyen d’avoir un bébé à l’avenir.

Julie n’a pas pris en compte le conseil du Dr Zhao et a poursuivi avec le 17e avortement.

Culture de l’avortement

Le Dr Zhao a expliqué que de nombreux jeunes adultes en Chine optent pour l’avortement plutôt que pour l’utilisation de contraceptifs.

La politique de l’enfant unique appliquée durant les années précédentes en Chine a rendu les avortements non seulement banals, mais aussi faciles à obtenir.

Des publicités pour l’avortement peuvent être vues sur des panneaux en coin de rue, sur les flancs des bus et même ceux des taxis.

Une publicité pour les avortements, les grands mots se lisent : « Grossesse accidentelle, interruption détendue. » (capture d’écran via QQ news)

Le slogan principal de l’une de ces publicités est le suivant : « Grossesse accidentelle, interruption détendue. »

Parmi les autres points que les publicités font valoir auprès des femmes chinoises figurent les techniques sans douleur, l’échographie, le service intime, les garanties de sécurité et les procédures non invasives.

Une publicité sur l’avortement qui offre un service de 3 minutes. (Yuyu / weibo.com)

Les publicités indiquaient souvent à quel point leurs procédures étaient sécuritaires et sans douleur. Certaines proposent de « résoudre votre grossesse accidentelle en 3 minutes ».

Une autre publicité sur l’avortement a suggéré aux femmes qu’en utilisant leurs services, « vous saurez à quel point il vous aime ! ».

Une publicité sur l’avortement destinée aux étudiantes de l’université. (capture d’écran via CCTV)

Une autre annonce, ciblant les étudiantes, proposait des paiements d’installation limités aux étudiants.

La fréquence élevée des avortements en Chine a également entraîné une énorme disparité entre les filles et les garçons. Des millions d’hommes n’auront jamais l’occasion de se marier en Chine, en raison du nombre de filles qui ont été avortées dans le passé pour avoir un fils.

De nombreux avortements pratiqués dans le passé en Chine ont été forcés. Parallèlement aux avortements, de nombreuses femmes ont été stérilisées de force en guise de sanction pour avoir eu plus d’un enfant.

Avortement forcé

Alors que la politique de la Chine concernant l’enfant unique était encore en vigueur, un grand nombre d’avortements forcés ont eu lieu. La seule alternative pour ne pas se faire avorter à ce moment-là était de payer de lourdes amendes que beaucoup ne pouvaient pas se permettre.

Bon nombre de ceux qui effectuaient les opérations n’avaient pas non plus de formation, mettant les femmes impliquées en grand danger.

Une femme nommée Wei Linrong a reçu un poison qui a tué son enfant, selon un rapport de la National Public Radio (NPR).

Après 16 heures de travail, son bébé est finalement sorti, mort. Le corps empoisonné du bébé a été jeté comme un déchet à la poubelle, selon NPR. Wei Linrong était enceinte de sept mois à l’époque.

En raison du faible niveau de compétences des personnes effectuant les opérations, de nombreuses femmes ont été blessées émotionnellement et physiquement par le processus. Certaines se sont suicidées par la suite.

En 2009, le China Daily, un porte-parole de l’État, a rapporté que, alors qu’il y avait eu 20 millions de naissances vivantes à travers le pays, 13 millions d’avortements avaient également été pratiqués.

La politique de deux enfants

Après trois décennies d’application stricte de la politique de l’enfant unique, la Chine encourage maintenant les familles à avoir deux enfants.

En dépit de cette impulsion, les taux de natalité continuent de baisser tandis que la population vieillit, plaçant le pays au bord d’une possible crise démographique.

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