Logo Epoch Times

François Bayrou ne laissera pas Mayotte se reconstruire en une « une île bidonville »

top-article-image

Photo: JULIEN DE ROSA/AFP via Getty Images

author-image
Partager un article

Durée de lecture: 2 Min.

Mayotte n’a pas vocation à devenir « une île bidonville », après le passage du cyclone Chido, et l’Etat interviendra donc pour ne pas laisser reconstruire ces habitats précaires, a de nouveau assuré François Bayrou mardi, depuis La Réunion.
« Je ne peux pas regarder les Mahorais dans les yeux en acceptant que leur île devienne le rendez-vous de tous les bidonvilles les plus dangereux et les plus indignes qu’on trouve sur la planète », a déclaré le Premier ministre à l’issue de son déplacement de deux jours consacré à Mayotte, où il a annoncé lundi une batterie de mesures destinées au redressement de l’archipel.
« Qui serions-nous si nous acceptions, sans rien dire, en se croisant les bras, que Mayotte devienne une île bidonville. Jamais nous ne pouvons accepter ça », a-t-il répété. Interrogé à propos des baraquements déjà reconstruits, M. Bayrou a affirmé qu’« on va évidemment intervenir ». « Mais il faut trouver des centres d’accueil. Ça ne se fait pas en claquant des doigts, mais en tous cas, l’Etat a la responsabilité de dire ‘‘ceci n’est pas acceptable’’ », a-t-il dit. « De même qu’il n’est pas acceptable de se trouver à Mayotte avec une immigration absolument incontrôlée et que tout le monde considère à peu près comme incontrôlable », a-t-il ajouté.
Les annonces du plan « Mayotte debout »
Lundi, après une visite d’une journée à Mayotte à la tête d’une importante délégation ministérielle, M. Bayrou a présenté devant le conseil départemental de l’archipel son plan « Mayotte debout ». Parmi les dispositions annoncées figurent le rétablissement de l’électricité « dans chaque foyer », la volonté d’empêcher la reconstruction des bidonvilles ainsi qu’une série de mesures financières, fiscales, sanitaires ou sur l’éducation.
Ce plan « Mayotte Debout » doit permettre de mettre en œuvre « une société de sécurité à Mayotte », a fait valoir M. Bayrou mardi. « Les écoles qui ont été épargnées par le cyclone sont pillées tous les jours. Hier (lundi), il y a eu une école incendiée à Mamoudzou. Est-ce qu’on peut accepter ça ? Non. Est-ce qu’on peut baisser les bras ? Non. Donc on va saisir tous les moyens disponibles », a-t-il affirmé.