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Grève générale le 10 septembre : l’appel de Jean-Luc Mélenchon pour sa rentrée politique

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Photo: GEOFFROY VAN DER HASSELT/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Pour sa première prise de parole politique aux universités d’été de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon a de nouveau salué le mouvement de blocage annoncé pour le 10 septembre, qu’il espère être la traduction citoyenne de la colère du « peuple », appelant même à la « grève générale ». 
« Il faut que le 10 septembre soit un jour de blocage général, c’est-à-dire, pour ce qui concerne le salariat, que le 10 septembre ce soit la grève générale », a lancé le chef de file des Insoumis devant plusieurs milliers de militants à Chateauneuf-sur-Isère, près de Valence dans la Drôme.
« Ce n’est pas à moi d’en décider, bien sûr », a-t-il rappelé.
« Il nous faut la grève générale le 10 septembre parce que le 23 septembre, nous déposerons la motion de censure pour faire tomber le gouvernement de M. Bayrou », a-t-il insisté, alors que les Insoumis espèrent faire chuter le Premier ministre à l’Assemblée nationale, pour pousser in fine le président Emmanuel Macron à la démission.
Cette journée du 10 septembre, dont les contours restent jusqu’ici peu définis, sera l’occasion de réclamer notamment plus de justice fiscale et un rejet du plan Bayrou pour le budget 2026 de la France. Mais Jean-Luc Mélenchon a tenu à écarter toute accusation en « récupération » politique, ses troupes ayant été les plus promptes à appeler au soutien de ces appels au blocage et à la grève.
L’ancien sénateur socialiste, qui doit prendre la parole dans plusieurs médias samedi, n’a pas directement répondu dans ce discours aux appels à l’union à gauche en vue de la présidentielle de 2027.
La veille, aux universités d’été des Écologistes, la patronne du parti Marine Tondelier s’est une nouvelle fois livrée à un plaidoyer l’union de toutes les forces de gauche, son cheval de bataille. À gauche, le Parti socialiste d’Olivier Faure, les Écologistes et les anciens Insoumis (Clémentine Autain, François Ruffin) sont de fervents défenseurs de l’union face à la menace du parti nationaliste.
Des divergences persistent à gauche
Mais les deux présidentiables que sont Raphaël Glucksmann et Jean-Luc Mélenchon s’y refusent, mettant en avance les divergences programmatiques à gauche. Le second s’est déjà dit favorable à l’union, mais derrière LFI et autour de son programme de rupture.
Présente à Strasbourg jeudi, la députée insoumise Alfa Dufour a fait état de « divergences stratégiques » entre son parti et les autres formations qui, l’an dernier, avaient constitué le Nouveau Front populaire (NFP).
Les universités d’été de LFI seront également rythmées par un débat samedi sur la commission d’enquête « Betharram » sur les violences en milieu scolaire, auquel le député insoumis Paul Vannier a invité la députée macroniste Violette Spillebout. Les deux étaient co-rapporteurs de cette commission d’enquête.
Le grand raout de rentrée du mouvement de gauche radicale se clôturera dimanche matin par un meeting de la cheffe des députés LFI Mathilde Panot et du coordinateur du mouvement Manuel Bompard.
Un journaliste d’enquête refusé
La France insoumise a refusé l’accès à ses universités d’été au journaliste du Monde, Olivier Pérou, co-auteur du livre enquête sur LFI La Meute.
Lors de sa prise de parole, Jean-Luc Mélenchon a taclé les journalistes présents sur place. « Vous serez bientôt remplacés par une intelligence artificielle, parce que vous ne disposez pas de plus de 200 mots pour penser la réalité », a-t-il lancé.