Guerre en Ukraine : le chef de l’état-major de l’armée russe s’entretient avec ses homologues américain et britannique au sujet de la « bombe sale »

Le Président russe Vladimir Poutine.
Photo: : MIKHAIL KLIMENTYEV/SPUTNIK/AFP via Getty Images
Le 24 octobre, le chef de l’état-major de l’armée russe Valéri Guerassimov s’est entretenu avec ses homologues américain, le général Mark Milley, et britannique, l’amiral Tony Radakin, au sujet de la « bombe sale », huit mois après le début de l’offensive russe en Ukraine.
Le terme de « bombe sale », aussi appelée « dispositif de dispersion radiologique » (DDR), désigne une bombe conventionnelle entourée de matériaux radioactifs destinés à être disséminés sous forme de poussière au moment de l’explosion.
Depuis dimanche, Moscou agite la menace de cette bombe radiologique que l’armée ukrainienne souhaiterait utiliser, une affirmation pourtant fermement rejetée par Kiev et ses alliés occidentaux.
Les généraux Guerassimov et Milley ont eu « une conversation téléphonique » au cours de laquelle ils ont évoqué « l’utilisation éventuelle d’une ‘bombe sale’ par l’Ukraine », a déclaré le ministère russe de la Défense dans un communiqué. C’est la première fois que les chefs d’état-major des armées russe et américaine ont discuté du conflit en Ukraine depuis le 19 mai.
« Maintenir des canaux de communication »
Plus tôt lundi, Valéri Guerassimov s’était entretenu avec son homologue britannique, l’amiral Tony Radakin, là aussi dans un rare échange entre les deux hommes.
Le ministère russe de la Défense a diffusé dans la foulée un bref communiqué, expliquant aussi que les deux chefs d’état-major avaient évoqué la « bombe sale ». Selon le ministère britannique de la Défense, la conversation a eu lieu « à la demande » de la partie russe.
Au cours de cet entretien, Tony Radakin « a rejeté les allégations de la Russie selon lesquelles l’Ukraine prévoyait des actions pour aggraver le conflit », a-t-on assuré de même source.
Les deux hommes « ont convenu de l’importance de maintenir des canaux de communication ouverts entre le Royaume-Uni et la Russie pour gérer le risque d’erreur de calcul et faciliter la désescalade », a toutefois noté le ministère britannique de la Défense.
Plus tôt lundi, Londres, Washington et Paris avaient jugé « fausses » les accusations de Moscou sur la « bombe sale ». « Personne ne serait dupe d’une tentative d’utiliser cette allégation comme prétexte à une escalade », avaient-ils souligné dans une déclaration commune.

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