« Ils ont tout explosé » : dégoûté, un médecin prend sa retraite anticipée après le cambriolage de son cabinet
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Photo: ALFREDO ESTRELLA/AFP via Getty Images
C’est une bien triste fin de carrière pour ce médecin généraliste, qui a passé 45 années de sa vie au service de ses patients à Mantes-la-Ville (Yvelines). Ce lundi 24 mai, il a découvert son cabinet sens dessus-dessous, vandalisé de façon totalement gratuite. Dégoûté, il a décidé de prendre sa retraite de manière anticipée.
« Ils ont tout explosé », a constaté ce lundi 24 mai le Dr Claude Fossé, médecin généraliste depuis 45 ans, rapporte France 3 Paris Île-de-France. Ce jour-là, alors qu’il rentrait de vacances et souhaitait nettoyer son cabinet situé dans le quartier des Merisiers à Mantes-la-Ville, il n’a pu que constater le « désastre » en voyant que les vitrines étaient brisées et son matériel endommagé. « Ils ont volé, mais très peu de choses, un peu d’informatique. Ils ont laissé des seringues, des médicaments… C’est surtout un saccage. Ils ont tout cassé », a déploré le médecin qui a également remarqué que son cabinet était « entièrement couvert de bleu ». « La police m’a expliqué… L’extincteur a été passé, ça permet de retirer toutes les traces », a-t-il ajouté, sans pour autant s’expliquer ce geste gratuit.
Il a donné 45 ans de sa vie…
Le Dr Claude Fossé, qui a « donné 45 ans de [sa] vie pour soigner les gens ici », est dans l’incompréhension la plus totale. D’autant plus qu’il était respecté, s’est « toujours bien entendu avec tout le monde », et n’a « jamais eu de problèmes, que ce soit avec les jeunes ou les moins jeunes », a-t-il affirmé. En outre, il fait ce triste constat : « Il y a de la détérioration depuis quelques années. »
« De voir qu’on est traité comme ça, ce n’est pas possible. Tous les enfants du quartier, les parents et les grands-parents sont passés dans ce cabinet. J’étais tout seul au début », se souvient-il. En tous cas, l’événement aura eu l’effet d’une bombe, car le médecin a pris la décision de tout arrêter. « J’ai 75 ans, je comptais déjà arrêter à la fin de l’année. Mais je ne vais pas tout refaire le cabinet et racheter des meubles pour six mois. Ça me désespère de voir ça », s’est-il encore indigné, soulignant qu’il aurait « aimé arrêter dans d’autres conditions ».
Le généraliste a donc été contraint de donner ses dernières consultations dans un local que l’un de ses confrères lui a généreusement prêté. « C’est ce que je regrette beaucoup, ma dernière consultation n’a pas eu lieu dans mon cabinet », s’est-il désolé auprès de France 3, après avoir terminé définitivement son activité, ce jeudi 27 mai.
Dans son malheur, le médecin a eu de nombreux messages de soutien, histoire de garder une note positive de cette clôture. « À côté de ça, j’ai eu beaucoup d’appels de patients, d’anciens patients et de confrères, qui me soutiennent. Ça me touche », a conclu le médecin.
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