Incidents au stade à Marseille: prison ferme pour deux supporters lyonnais accusés de racisme

Par Epoch Times avec AFP
12 mars 2024 18:00 Mis à jour: 12 mars 2024 18:11

Deux supporters lyonnais ont été condamnés mardi à de la prison ferme et à trois ans d’interdiction de stade pour avoir brandi un drapeau rappelant celui d’une division SS dans les tribunes de l’Olympique de Marseille.

En leur absence, le tribunal correctionnel de Marseille a condamné l’un à six mois de prison ferme, aménageable sous bracelet électronique, et le second à quatre mois ferme, également aménageable sous bracelet, pour « introduction ou port dans une enceinte sportive d’objet incitant à la haine ou à la discrimination en raison de l’origine, l’ethnie la nation, la race ou la religion ».

Ils ont en revanche été relaxés de l’infraction de « provocation publique à la haine en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion, » le tribunal estimant l’infraction « insuffisamment caractérisée ».

Selon la jurisprudence de la loi sur la presse qui réprime ces infractions, la « provocation » doit consister à encourager à la haine raciste et non uniquement des actes eux-mêmes racistes.

Des salut nazis et cris racistes

En l’occurrence les deux hommes, âgés de 33 et 35 ans, étaient poursuivis pour des salut nazis et cris racistes en tribune et pour avoir brandi un drapeau ressemblant à celui de la « division Charlemagne », une division de la Waffen-SS de la Seconde Guerre mondiale constituée en majorité de volontaires français.

Le drapeau en question est celui d’un groupe de supporters ultras de l’Olympique lyonnais appelé « Mezza Lyon » qu’ils ont cofondé, groupe non reconnu par l’OL et lié à l’extrême droite, ce qu’il ont nié à l’audience.

Les deux hommes ont par ailleurs été condamnés à verser chacun 500 euros de dommages et intérêts à la Licra, à SOS Racisme et à l’association Sportitude, et un euro chacun à l’Olympique lyonnais et l’Olympique de Marseille ainsi qu’à la Ligue de football professionnel, tous parties civiles.

L’un avait reconnu à l’audience un salut bras tendu et des cris racistes (cris de singe et insultes), qu’il avait qualifiés de « geste d’agacement et de provocation lié à un contexte d’extrême tension ».

Ces incidents s’étaient produits sur fond d’avant-match particulièrement tendu, le 29 octobre. Le bus de l’équipe lyonnaise avait notamment été caillassé et son entraîneur de l’époque, l’Italien Fabio Grosso, blessé. Le match avait finalement été reporté.

Serge Tavitian, avocat de la Licra, s’est félicité de cette condamnation à des « peines pas anodines ».

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