« Je vais devenir le nouveau Mohamed Merah, je vais faire un carnage ! » a déclaré un nouvel élu de La Courneuve

Par Emmanuelle Bourdy
8 octobre 2020 20:10 Mis à jour: 8 octobre 2020 20:12

Alors qu’Emmanuel Macron effectuait sa visite à La Courneuve le 7 avril 2020, l’élu UPR Mohamed Bekhtaoui, présent également, n’avait pas son attestation de sortie. Comme ça n’était pas la première fois, il avait alors été placé en garde à vue, mais avait « vrillé » au cours de celle-ci. Il a comparu ce mardi au tribunal de Bobigny, où il était jugé pour outrage et apologie du terrorisme, rapporte Le Parisien.

Le 7 avril dernier, le chef de l’État s’était rendu au centre d’action sociale (CCAS), à La Courneuve. À ce moment-là, l’épidémie de coronavirus battait son plein, la Seine-Saint-Denis étant l’un des départements français le plus touché par le virus. Étaient présents entre autres ce 7 avril le maire communiste Gilles Poux, ainsi que Mohamed Bekhtaoui, l’un des conseillers UPR (Union populaire républicaine) fraîchement élu. Ce dernier, comme d’autres, voulait poser des questions au président.

Mais l’homme, placé aux premières loges, avait oublié son attestation dérogatoire de déplacement, obligatoire à cette date. Et ce n’était pas la première fois. La police, pensant qu’il était présent pour faire un scandale, l’a donc interpellé.

Mohamed Bekhtaoui, âgé de 37 ans, était par ailleurs déjà connu des services de police pour avoir par le passé, commis diverses effractions telles qu’outrages, vols et conduites sans permis. Au total, 21 mentions figurent sur son casier judiciaire.

Le 7 avril dernier, l’homme avait été placé en garde à vue car, pour la troisième fois consécutive, il était sorti sans son autorisation. Alors qu’il se trouvait au commissariat de police, il a proféré des paroles ventant les actions terroristes. « Je vais devenir le nouveau Mohamed Merah. J’ai eu de la chance de le côtoyer, il m’a ouvert les yeux. Je vais faire un carnage », avait lancé l’élu au policier avant de lui crier « Allahou akbar ». Il a ensuite déclaré que cette garde à vue était « injuste ». Puis vers 2 heures du matin, toujours agité, l’homme a uriné dans sa cellule après avoir tambouriné sur la porte de celle-ci. Il a également essayé d’attraper la caméra de surveillance.

Lors de sa comparution devant le tribunal, le substitut du procureur a déclaré que l’homme avait « vrillé » à ce moment-là. Mohamed Bekhtaoui, lui, estime que sa garde à vue a été « une mascarade pour l’empêcher de réussir en politique », expliquant au tribunal qu’il voulait « juste poser une question au président », rapporte encore Le Parisien.

Le tribunal a condamné Mohamed Bekhtaoui à 140 heures de travail d’intérêt général pour les outrages. Il a cependant été relaxé pour l’apologie du terrorisme, son avocat a précisé : « Nous ne sommes pas dans un lieu public, il n’est donc pas punissable. » L’expert psychiatrique a quant à lui diagnostiqué une « fragilité psychologique » chez l’élu, expliquant : « Il a un discours cohérent mais pas adapté et pas de propos délirant. »

FOCUS SUR LA CHINE – Les membres du Parti communiste chinois interdits d’immigrer aux États-Unis

Le saviez-vous ?

Epoch Times est un média indépendant, différent des autres organisations médiatiques. Nous ne sommes influencés par aucun gouvernement, entreprise ou parti politique. Notre objectif est d’apporter à nos lecteurs des informations factuelles et précises, en étant responsables envers notre lectorat. Nous n’avons d’autre intention que celle d’informer nos lecteurs et de les laisser se faire leur propre opinion, en utilisant comme ligne directrice les principes de vérité et de tradition.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.