La gestion du Coronavirus ou les vieilles méthodes d’une dictature communiste

Par Nicolas Lecaussin
19 février 2020 10:59 Mis à jour: 19 février 2020 10:59

Sous une dictature communiste, il n’y a jamais eu un accident d’avion. L’avion s’était seulement égaré. Il ne s’agit pas simplement de l’une des nombreuses blagues qui circulaient sous les régimes totalitaires marxistes. Il s’agit de faits. Aucun régime ne tolérait une défaillance chez l’un des appareils de la compagnie nationale. C’était impossible ou, pour le dire plus clairement, c’était interdit. Cette façon de réagir aux catastrophes existe encore et c’est la preuve que l’idéologie n’a rien perdu de sa superbe. On l’a bien vu avec Tchernobyl, il y a quelques années avec le sous-marin le Koursk et on le voit aujourd’hui encore en Chine avec l’épidémie de grippe.

Quelles sont les caractéristiques de ce comportement ? D’abord, on cache les faits. On nie la vérité. Ce qu’on dit ou ce qu’on entend ne peut pas être vrai. Ce sont des ragots colportés par des ennemis du peuple et du pays. Ensuite, quand on ne peut plus cacher l’évidence, on sous-estime la réalité. Ce n’est pas grave ; tout est sous contrôle. Le Parti et l’administration s’occupent de tout. Quand la catastrophe prend de l’ampleur, on réduit au silence les témoins. On les arrête ou on s’en débarrasse. On trafique les chiffres. Le nombre de morts communiqué par les autorités ne correspond jamais au nombre réel. Il est toujours divisé par deux, par trois, voire plus… Avec le temps, il faut trouver aussi des boucs-émissaire. Ce sont forcément les responsables locaux qu’on montre du doigt et qu’on arrête pour servir d’exemple. Le Parti et sa direction ne peuvent pas être mis en cause. Ce sont eux les sauveurs.

La mise en scène s’ensuit. On construit un hôpital en quelques jours alors que la situation sanitaire dans le pays est catastrophique. On montre des milliers de bénévoles “désignés” qui veulent se sacrifier pour lutter contre le fléau. La crise est un prétexte pour accentuer le contrôle de la population, pour censurer encore plus les quelques moyens de communication. Un système totalitaire ne doit pas être ébranlé, sinon il s’écroule. Difficile de savoir comment la dictature chinoise s’en sortira après cette terrible crise. L’URSS s’est écroulée rapidement après la catastrophe de Tchernobyl. Le Parti communiste chinois aura-t-il plus de force pour résister ?

Directeur de l’IREF, Nicolas Lecaussin est diplômé de Sciences-po Paris, ancien président de l’iFRAP (Institut Français de Recherche sur les Administrations Publiques), fondateur de l’association Entrepreneur Junior et auteur de plusieurs ouvrages sur le capitalisme, l’Etat et les politiques publiques.

Auteur de plusieurs ouvrages dont : Cet Etat qui tue la France (Plon, 2005), L’absolutisme efficace (Plon, 2008), Au secours, ils veulent la peau du capitalisme ! (First Editions, 2009), A quoi servent les riches, coauteur (Lattès, 2012), L’obsession antilibérale française, Anti-Piketty, coauteur (libréchange, 2015).

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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