L’amiral Philippe de Gaulle, fils du général, est décédé à l’âge de 102 ans

Par Epoch Times avec AFP
13 mars 2024 06:51 Mis à jour: 13 mars 2024 11:26

L’amiral Philippe de Gaulle, fils aîné du général de Gaulle, est décédé à l’âge de 102 ans à Paris, a appris mercredi l’AFP auprès de sa famille.

« Il est mort dans la nuit de mardi à mercredi à l’Institution nationale des Invalides dont il était pensionnaire depuis deux ans », a précisé son fils Yves de Gaulle.

« Saluons la mémoire d’un père formidable et d’un grand Français, dont le sens du devoir n’avait d’égal que l’élégance et la modestie. Vision, honneur et simplicité, c’est cela finalement le gaullisme », a écrit sur X Pierre de Gaulle, autre fils de l’amiral.

« Un siècle de bravoure française »

Né le 28 décembre 1921 à Paris, Philippe de Gaulle, ancien élève de l’École navale, s’était engagé dès 1940 dans les Forces navales françaises libres. Il avait participé comme enseigne de vaisseau aux campagnes dans l’Atlantique Nord jusqu’en 1944, puis à la campagne de France (1944-45) dans la division Leclerc.

« Philippe de Gaulle avait devancé l’appel de son père pour entrer en Résistance. Marin, amiral, sénateur, il ne manqua jamais le rendez-vous du courage et de l’honneur. Un siècle de bravoure française. À sa famille, les condoléances de la Nation », a ainsi salué le président de la République, Emmanuel Macron, sur X.

L’aîné des trois enfants du couple Charles et Yvonne de Gaulle participe comme enseigne de vaisseau aux campagnes dans l’Atlantique Nord puis, en 1944, rejoint la France pour participer à la Libération (1944-1945). Il sera envoyé pour porter l’ordre de reddition aux Allemands retranchés au Palais-Bourbon.

À l’issue de la guerre, il s’oriente dans l’aéronavale. Par la suite, il est envoyé en campagnes de guerre en Indochine dans l’aéronautique navale embarquée, avec appontages sur porte-avions. Il participera aussi à la guerre d’Algérie.

Lieutenant de vaisseau en 1948, capitaine de corvette en 1956, amiral en 1980, il avait mis fin à sa carrière militaire deux ans plus tard, terminant comme inspecteur général de la Marine.

Il fut ensuite sénateur de Paris entre 1986 et 2004 sous l’étiquette du RPR, puis de l’UMP.

« La France au cœur jusqu’au bout : dès 1940 dans nos armées au sein des Forces navales françaises libres, une carrière militaire exemplaire, puis en tant que sénateur de Paris », a réagi le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, sur X.

Sur le même réseau, le compte du chef d’état-major des armées loue pour sa part « l’engagement d’une vie au service de la France » : « Les armées s’inclinent devant la disparition de l’amiral Philippe de Gaulle. De la fougue du combattant de la France Libre à la finesse de l’officier général, son parcours continuera de guider les générations sous les armes. »

Un « fils ébloui »

Philippe de Gaulle s’était aussi consacré à la préservation de la mémoire de son père, se faisant « tout au long de sa vie et de ses engagements publics le fidèle gardien de l’héritage moral du plus illustre des Français et l’ardent défenseur d’une certaine idée de la France », selon la formule du président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand.

Il a ainsi publié plusieurs ouvrages sur le général, dont « De Gaulle, mon père », un succès d’édition qui avait braqué les projecteurs sur cet homme discret.

Il s’agissait, pour le « fils ébloui », comme il le disait, d’humaniser son illustre géniteur, icône de son vivant, chef de la France libre et ancien président de la République, décédé en 1970.

Parallèlement, cet homme qui avait réussi à se faire un prénom était aussi un passionné d’art qui a réalisé des fresques et des peintures pour la marine nationale, s’est adonné à la sculpture, à l’illustration, notamment de nombreuses affiches publicitaires.

« Sa vie a été marquée par la force de l’engagement, au service de la France. Mais Philippe de Gaulle était aussi un amoureux des arts et des artistes, en particulier des peintres et de la peinture qui était une de ses passions », a rappelé la ministre de la Culture, Rachida Dati, sur X.

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