L’ancien dirigeant d’une province dans le nord-est de la Chine est exclu du Parti communiste

18 août 2016 07:51 Mis à jour: 18 août 2016 21:54

Wang Min, l’ancien secrétaire du Parti communiste chinois (PCC) de la province du Liaoning dans le nord-est de la Chine, a été autrefois considéré comme un responsable ayant un avenir politique brillant. L’Institution Brookings basée à Washington l’a considéré en 2012 comme un « principal futur dirigeant à observer ».

Toutefois, Wang Min a été récemment soumis à une purge pour la « violation de discipline », un terme général englobant différentes sortes de corruption.

Le 10 août dernier, la Commission centrale d’inspection de la discipline a annoncé que Wang Min, âgé de 66 ans, a été exclu du PCC et démis de ses fonctions en tant que directeur adjoint d’un comité de la législature fantoche qui tamponne les décisions du régime chinois. L’enquête formelle menée pendant quatre mois sur Wang Min, l’a trouvé coupable de manipulation des élections locales, de corruption et de détournement des fonds publics pour des « grands festins et de la consommation d’alcool ».

Les purges menées après l’arrivée au pouvoir de l’actuel dirigeant du Parti Xi Jinping et visant en apparence les fonctionnaires corrompus, concernent les cadres liés au réseau politique rival supervisé par l’ancien dirigeant du PCC Jiang Zemin. Cheng Li, expert de Brookings Institution, a suggéré que Wang Min était « peut être un protégé » de Jiang, tandis que le South China Morning Post a rapporté que Wang Min était un membre émanant du Gang de Jiangsu, une clique politique liée à Jiang.

Les connexions politiques de Wang Min ne sont pas la seule chose qui n’est pas mentionné dans le rapport de la police interne du Parti. Des enquêteurs internationaux affirment que Wang Min était responsable de la persécution du Falun Gong lorsqu’il occupait les postes clés dans deux provinces du nord-est.

Le 20 juillet 1999, l’ancien dirigeant du Parti Jiang Zemin, avait donné l’ordre à l’appareil judiciaire et sécuritaire du régime « d’éradiquer » le Falun Gong, une discipline spirituelle traditionnelle chinoise pratiquée, selon les estimations officielles, par environ 70 millions de Chinois. D’après les données incomplètes compilées par Minghui.org, un site recueillant et publiant des informations sur la persécution du Falun Gong en Chine, plus de 4 000 pratiquants de Falun Gong ont été tués des suites des tortures lors de 17 ans de cette la persécution.

Les enquêteurs internationaux indiquent que le régime chinois prélève également les organes des pratiquants de Falun Gong vivants, les tuant lors de cette opération. Ces atrocités ont été condamnées par la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis et le Parlement européen.

Pour encourager les responsables chinois à participer à la persécution, Jiang Zemin a promis de promouvoir ceux qui seraient les plus zélés. Wang Min semble être l’un de plusieurs responsables récompensés pour avoir bien entendu l’appel de Jiang.

L’Organisation mondiale d’enquête sur la persécution du Falun Gong accuse Wang Min d’être responsable de l’arrestation et l’emprisonnement en décembre 2000 de trois pratiquants de Falun Gong à Suzhou, une grande ville dans le sud-est de la Chine. Wang Min était le secrétaire adjoint de Suzhou lors de l’arrestation des pratiquants, et il a été promu au poste de secrétaire du Parti de Suzhou en 2002.

Selon Minghui, en 2004, peu de temps après que Wang Min ait été nommé responsable adjoint de la province du Jilin, la police locale a intensifié ses arrestations et tortures des pratiquants de Falun Gong. Un policier de la ville de Changchun dans la province du Jilin a confié à Minghui que Wang Min « accordait une grande importance à la question de Falun Gong ». En avril 2006, Minghui a appris que Wang Jianguo (sans rapport avec Wang Min), un pratiquant de Falun Gong de 30 ans, a été brutalement torturé à mort dans le centre de détention No 1 de la ville de Jilin, tandis que les membres de sa famille sont toujours privés d’accès à ses restes mortuaires.

Des cas de persécution encore plus graves ont été révélés après que Wang Min soit devenu responsable de la province du Jilin. D’après Minghui, environ un mois après sa promotion, sept pratiquants ont été arrêtés et un pratiquant a été forcé à se suicider.

Wang Min a été nommé responsable de la province du Liaoning fin 2009, et il a continué à suivre les ordres de Jiang. Minghui a enregistré 28 décès suite à la persécution dans les quatre premières années du règne de Wang Min dans le Liaoning.

Les responsables du Liaoning placés sous les ordres de Wang Min ont également essayé de minimiser les atrocités à Masanjia, le tristement célèbre camp de travaux forcés pour femmes, lorsque le dirigeant du Parti Xi Jinping était en train d’abolir le système des camps de travaux forcés. En avril 2013, un rapport d’enquête mené par les médias chinois a dénoncé les atrocités de Masanjia, confirmant de nombreux témoignages de pratiquantes de Falun Gong. Mais les autorités du Liaoning ont rejeté le rapport comme « n’étant pas exact » après une brève enquête.

Au cours de cette année, Xi Jinping a fait plusieurs gestes inhabituels qui suggèrent que le régime pourrait envisager un éventuel changement de sa politique envers le Falun Gong. Les récentes mises hors jeu de Wang Min et d’autres persécuteurs semblent coïncider avec ces appels du pied.

Version anglaise : Former Chief of Northeastern Chinese Province Is Expelled From Communist Party

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