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Le maire PS d’Annonay va armer sa police municipale : une « nécessité » selon lui

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Photo: NICOLAS GUYONNET/Hans Lucas/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

Alors que la députée LFI Mathilde Panot a proposé, le 6 juillet dernier, de désarmer la police municipale et de supprimer les caméras de vidéosurveillance, le maire PS d’Annonay (Ardèche) fait le choix inverse : il prévoit d’armer la sienne d’ici quelques mois.
À Annonay, une commune de 17.000 habitants, le maire Simon Plénet souhaite équiper la police municipale d’une arme de catégorie B. Dans un contexte de sentiment d’insécurité croissant, il affirme vouloir renforcer la protection des agents et des habitants.
La police municipale confrontée à « beaucoup de situations difficiles »
Les douze policiers d’Annonay seront, au cours du premier semestre 2026, équipés de pistolets 9 mm. Jusqu’à présent, ils ne disposaient que d’un bâton de défense et d’une bombe lacrymogène. Le maire de la ville estime qu’à l’heure actuelle, cela est « une nécessité », comme il l’a exprimé au micro d’Europe 1 ce mardi 15 juillet. « C’était une demande de tous les agents de la police municipale d’être armés. Ça va nous permettre d’avoir des patrouilles en soirée et en début de soirée, on sera plus sécurisés », a-t-il ajouté.
L’édile a également rappelé que la police municipale intervenait « en premier sur beaucoup de situations difficiles ». « Souvent, on peut faire des levées de doute sur des squats et on peut se retrouver face à quelqu’un qui est armé, avec un couteau, éméché en plus. Et dans ce cas-là, ça peut aller très vite », a-t-il précisé.
Selon lui, les élus de gauche doivent aussi se préoccuper des questions de sécurité. « Si on a vraiment le souci de la protection de nos policiers, il faut qu’ils soient armés », a-t-il encore plaidé, face au « sentiment d’insécurité » éprouvé par la population en raison « des phénomènes violents ».
« Quelle que soit la sensibilité politique des élus »
Il a mentionné qu’il y a « énormément » de polices municipales armées aujourd’hui, et ce « quelle que soit la sensibilité politique des élus ». « Je pense que les maires qui ont pris ces décisions-là, c’était surtout par pragmatisme », a-t-il expliqué.
Le maire socialiste a déjà, en l’espace de cinq années, doublé le nombre de caméras de vidéosurveillance sur sa commune, qui en compte maintenant 118. D’ailleurs Clara, une habitante de la ville, a salué l’initiative auprès de nos confrères. « Je trouve cela complètement nécessaire. Les policiers municipaux sont en première ligne face à ce qui se passe au quotidien dans les rues d’Annonay donc, à mon avis, oui, il faut qu’ils soient armés. D’autant qu’ils ne savent jamais à l’avance sur quoi ils vont intervenir », a-t-elle argumenté.
Les propos de Mathilde Panot déclenchent une vague d’indignation politique
« Une police municipale de proximité n’a pas besoin d’être armée », avait affirmé le 6 juillet dernier sur BFMTV Mathilde Panot, rappelant que La France insoumise souhaitait que la police municipale soit réintégrée dans la police nationale « avec une police de proximité ».

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Cette sortie avait provoqué l’indignation, aussi bien à droite qu’à gauche de l’échiquier politique. « Ça n’a aucun sens. Comment peut-on même l’imaginer ? » avait réagi sur France Info le Premier secrétaire du PS Olivier Faure.
« Aussi dangereux que ridicule, un contresens doublé d’une incapacité à comprendre la réalité. C’est même méprisant pour les victimes de la délinquance », avait quant à lui protesté l’ancien ministre macroniste, Olivier Dussopt. D’autres personnalités politiques, telles que le ministre de la Justice Gérald Darmanin (Renaissance), la Présidente du Conseil régional d’Île-de-France Valérie Pécresse (LR), ou le député Julien Odoul (RN), s’étaient également outrés d’une telle proposition.