Le Sénat a adopté mercredi une proposition de résolution portée par sa majorité de droite pour exprimer son « soutien » aux policiers et gendarmes, après des critiques sur les récentes opérations de maintien de l’ordre.
Le texte a été voté à l’unanimité des votants (250), la gauche ayant refusé de prendre part au vote. Sans valeur contraignante, ce texte cosigné par les présidents des groupes LR Bruno Retailleau et centriste Hervé Marseille, a pour objectif d’exprimer la « profonde gratitude », « la reconnaissance » et le « soutien » du Sénat « aux policiers et aux gendarmes qui risquent chaque jour leur vie ».
Depuis mi-mars, près de 1100 policiers & gendarmes ont été blessés. Face à l’extrême-gauche qui perd sa boussole républicaine, il est temps d’affirmer institutionnellement notre soutien aux forces de l’ordre.@BrunoRetailleau présente sa proposition de résolution. pic.twitter.com/EqhvqDr3Ax
— Républicains Sénat (@lesRep_Senat) April 12, 2023
À la veille d’une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, il « invite le gouvernement à prendre toutes les mesures qui s’imposent pour appréhender les casseurs et ramener l’ordre dans notre pays ». « Si des incidents existent, ils ne reflètent en rien l’exemplarité et le sang-froid dont font preuve l’écrasante majorité de nos forces de l’ordre, alors qu’elles ont été particulièrement sollicitées, parfois plusieurs jours d’affilée au cours des derniers mois », a estimé le centriste Pascal Martin.
Les écologistes ont refusé de prendre part à « ce débat caricatural », a indiqué leur président Guillaume Gontard. Le groupe a déposé son propre texte pour « appeler le gouvernement à prendre des mesures d’apaisement » et à remettre « à plat la doctrine du maintien de l’ordre ». Le PS et le CRCE à majorité communiste n’ont pas non plus pris part au vote, mais ont participé au débat. « Nul à gauche de cet hémicycle ne souhaite la violence », a souligné la présidente du groupe CRCE Éliane Assassi, déplorant « un prétexte à une attaque grave contre les partis de la gauche qui soutiennent le mouvement social ».
« Non il n’existe pas de violence policière dans notre pays », a réaffirmé la secrétaire d’État à la Citoyenneté Sonia Backès, au nom du gouvernement. « Tenir un autre discours serait jeter l’opprobre sur ces ouvriers de la sécurité que sont les policiers et les gendarmes. »
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