Pour empêcher la propagation du nouveau coronavirus, les autorités d’une ville chinoise ont obligé tous les élèves et enseignants à prendre le même médicament chinois avant de retourner à l’école pour le nouveau semestre, qui a commencé le 1er mars.
Une école maternelle a informé les parents que leurs enfants pourraient avoir des diarrhées et des étourdissements après avoir pris le médicament – dont il n’a pas été scientifiquement prouvé qu’il guérissait ou traitait la maladie causée par le nouveau virus, connu sous le nom de COVID-19.
Le 2 mars, les autorités de la ville de Lincang, dans la province du Yunnan au sud-ouest de la Chine, ont affirmé que c’était les autorités locales du district qui avaient établi la règle pour les élèves et les enseignants. La ville a déclaré qu’elle avait depuis cessé de forcer les gens à prendre ces médicaments et qu’elle avait puni les fonctionnaires concernés.
Le même jour, les autorités du district de Linxiang, situé dans la ville de Lincang, ont publié une déclaration transférant la responsabilité aux autorités de la ville, affirmant que leur employé, Ling Bo, ne comprenait pas bien ce que les autorités de la ville exigeaient et a donc émis l’ordre.
En Chine, aucune loi n’accorde à l’administration le droit de forcer les gens à prendre des médicaments.
Dans la médecine traditionnelle chinoise, les enfants ne peuvent généralement pas prendre les mêmes médicaments que les adultes pour la même maladie, car les enfants ne sont pas matures et leur corps ne peut pas résister à la puissance des médicaments pour adultes.
En juin 2005, on a largement diffusé le cas d’un enfant qui est mort après avoir pris des médicaments traditionnels chinois destinés aux adultes.
Pour prévenir la varicelle, l’école primaire Hongshiyan de la ville de Maoshan, dans le comté de Luquan, dans la province du Yunnan, a demandé à tous ses élèves de prendre une dose de médecine chinoise. Peu après, 151 élèves ont commencé à avoir la diarrhée et un enfant est mort à l’hôpital.
Nouveau semestre
Presque toutes les écoles chinoises ont repoussé le début du nouveau semestre en raison de l’épidémie de coronavirus. Normalement, le nouveau semestre de printemps commence le premier jour ouvrable après le quinzième jour du premier mois du calendrier lunaire. Cela est tombé le 8 février de cette année.
Le 29 février, le bureau de l’éducation et des sports du district de Linxiang a envoyé un avis à tous les bureaux de l’éducation, écoles et écoles maternelles de la région concernant le nouveau semestre scolaire qui commence le 1er mars.
Dans cet avis, le bureau a indiqué que les autorités de la ville de Lincang ont donné pour instruction à tous les élèves de prendre des médicaments chinois tous les jours avant et après la journée scolaire, car « la médecine chinoise traite les patients avant qu’ils ne soient malades ».
« Chaque bureau de l’éducation, chaque école et chaque école maternelle doit faire un rapport [confirmant que les élèves ont pris les médicaments] au bureau avant 18 heures tous les jours », indique l’avis.
Le même jour, le deuxième collège de Lincang a envoyé un avis à tous les élèves et à leurs parents. Dans cet avis, l’école disait : « Les élèves et les parents doivent prendre leur téléphone avec eux lorsqu’ils achètent et prennent les médicaments, et envoyer les photos à l’enseignant [comme confirmation que les élèves ont pris les médicaments]. »
Le deuxième collège de Lincang est situé dans le district de Linxiang et compte environ 3 500 élèves et 230 enseignants, selon le site web de l’école.
Le média contrôlé par l’État Southern Metropolis Daily a rapporté le 2 mars que la première école maternelle de Fengqing a organisé des cours de médecine chinoise pour les enseignants et les enfants depuis le 29 février. L’école a acheté 5 100 sachets de médicaments et a demandé à tous les enseignants et les enfants de payer et d’aller chercher les médicaments à l’école.
Le comté de Fengqing est un secteur de la ville de Lincang. L’école maternelle compte 750 élèves et 100 enseignants.
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