Les médias d’État chinois déforment les faits pour faire croire que le Covid-19 ne provient pas de Chine

Par Nicole Hao
4 décembre 2020 19:09 Mis à jour: 5 décembre 2020 12:52

Afin de promouvoir l’affirmation non fondée selon laquelle le virus du PCC ne viendrait pas de Chine, les médias d’État chinois ont récemment commencé à publier des articles reposant sur une étude falsifiée et des citations d’experts.

Le premier foyer de Covid-19, la maladie causée par le virus du PCC, s’est déclaré dans la ville de Wuhan, dans le centre de la Chine.

Depuis janvier, la Thaïlande, le Japon, la Corée du Sud, la France, les États-Unis, le Canada et d’autres pays du monde entier ont signalé que leurs premiers patients Covid-19 avaient déjà voyagé en Chine.

À l’heure où nous écrivons, plus de 63,48 millions de personnes ont contracté la maladie en dehors de la Chine continentale, avec plus de 1,47 million de morts, selon les statistiques compilées par l’université Johns Hopkins.

Un agent de santé prélève un échantillon par écouvillonnage sur une résidente pour effectuer un test de dépistage du virus du PCC à Wuhan, en Chine, le 15 mai 2020. (STR/AFP via Getty Images)

Le journal d’État Hawkish Global Times a publié le 29 novembre un article en anglais suggérant que le virus provenait du sous-continent indien, citant une étude menée par un groupe de chercheurs de l’Institut des neurosciences de l’Académie des sciences de Chine, de l’Université Fudan de Shanghai et de l’Université du Texas à Houston.

L’étude, intitulée « Transmission mystérieuse et évolution du SRAS-CoV-2 chez l’hôte humain » (« Early Cryptic Transmission and Evolution of SARS-CoV-2 in Human Hosts »), a été publiée sur le site web de la revue en ligne SSRN pour un aperçu par des pairs le 17 novembre. Selon certains rapports des médias, les chercheurs espéraient que l’article serait publié dans la revue médicale The Lancet et ont soumis ce projet pour examen.

Mais le 29 novembre, lorsque plusieurs médias ont rendu compte de leurs conclusions, l’étude a été retirée du site web du SSRN sans explication.

Selon le Greek City Times, l’étude émet l’hypothèse que le virus du PCC ait été transmis à l’homme depuis des sources d’eau contaminées pendant la vague de chaleur prolongée en Inde et au Pakistan durant l’été 2019.

Micrographie électronique à transmission de particules du virus du PCC, ou virus du SRAS-CoV-2, isolées sur un patient. (NIAID)

Le Global Times a également cité Zeng Guang, épidémiologiste en chef du Centre chinois pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), qui a affirmé : « Wuhan est l’endroit où les premiers cas d’infection ont été officiellement enregistrés, mais cela ne prouve pas que le coronavirus soit originaire de Wuhan. »

Le journal a également cité Michael Ryan, directeur exécutif du programme d’urgence sanitaire de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a suggéré que l’origine du virus se trouvait ailleurs.

La publication a noté que M. Ryan a déclaré, lors d’une conférence de presse tenue le 27 novembre, que l’agence tracerait soigneusement les souches de virus provenant de France, d’Espagne et d’Italie.

Mais M. Ryan a également déclaré au cours de la même conférence de presse qu’« il est très hypothétique affirmer que la maladie ne soit pas née en Chine », ajoutant que l’OMS avait prévu d’envoyer des scientifiques sur le marché alimentaire de Wuhan, soupçonné d’être le point de départ de l’épidémie.

Des membres du personnel de l’équipe d’intervention d’urgence de l’hygiène de Wuhan conduisent leur véhicule alors qu’ils quittent le marché aux fruits de mer de Huanan, fermé dans la ville de Wuhan, en Chine, le 11 janvier 2020. (Noel Celis/AFP via Getty Images)

Le 28 novembre, la chaîne de télévision publique chinoise CGTN a également cité les conclusions du virologue allemand Alexander Kekulé en laissant entendre que le virus proviendrait de l’extérieur de la Chine.

Alexander Kekulé a découvert que la souche du virus chez de nombreux patients Covid-19 dans le monde peut être génétiquement reliée à une variante qui a muté et s’est répandue dans le nord de l’Italie, mais il n’a pas insinué que le virus provenait de là.

Dans un rapport en langue chinoise publié le 30 novembre, le Global Times a mentionné les découvertes du Dr Kekulé pour conclure que le virus provenait effectivement d’Italie et non de Wuhan.

Le régime chinois a également imputé certaines épidémies locales à des aliments surgelés importés, en prétendant que ces produits contaminés ont provoqué des infections. Mais le CDC américain et d’autres agences sanitaires ont déclaré qu’il n’y a aucune preuve que ces produits alimentaires puissent propager le virus.

Une marchande chinoise vend des crevettes sur un marché aux poissons à Pékin le 19 juillet 2007. (Teh Eng Koon/Getty Images)

Depuis, les autorités chinoises ont intensifié les inspections des produits alimentaires importés.

Le 28 novembre, la Chine a interdit pendant une semaine tous les fruits de mer congelés d’une entreprise chilienne, affirmant avoir trouvé des traces inactives du virus dans un paquet de crabe royal chilien congelé exporté par l’entreprise.

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