« L’Europe est un véritable danger pour notre agriculture », déplore l’eurodéputé Thierry Mariani

Par Sarita Modmesaïb
13 janvier 2024 20:18 Mis à jour: 13 janvier 2024 20:18

Thierry Mariani, eurodéputé RN, était l’invité du plateau de CNews ce samedi 13 janvier 2024. Alors que les agriculteurs allemands manifestaient cette semaine contre la baisse des subventions agricoles gouvernementales, il est revenu sur l’actualité de la politique agricole européenne.

« On est en train, au niveau européen, de mener une politique qui suicide nos agriculteurs. Ça a été dit par les responsables de la FNSEA. On a comme objectif de baisser de 15% la production alimentaire, alors qu’on sort d’une séance de Covid où on s’est aperçu que l’autosuffisance dans certains domaines, était vitale », a martelé l’élu européen.

« Sacrifier notre agriculture pour, entre guillemets, enrichir quelques personnes en Ukraine »

« Il y a une idéologie verte au Parlement européen qui est totalement une idéologie de décroissance et l’agriculture en est la principale cible », a-t-il déploré, prenant l’exemple de l’Ukraine et de mesures prises en soutien à ce pays par l’Union européenne.

« Il y a les conséquences de la guerre en Ukraine. L’Ukraine est un pays plus grand en superficie que la France, dont l’agriculture est l’une des principales richesses », a-t-il rappelé, citant la politique européenne entreprise concernant la filière aviaire ukrainienne.

« On a décidé de laisser, du jour au lendemain, de laisser entrer le poulet ukrainien librement en Europe. C’est même RFI qui a fait un reportage dessus. 80% de la production est contrôlée par une personne, un oligarque ukrainien, qui a son siège à Londres et qui vit à Chypre. Ces poulets… on ne sait même pas ce qu’ils respectent comme normes. Il est évident qu’aujourd’hui, l’Ukraine n’est pas en état de vérifier… »

Pour cet ancien député RPR des Français établi hors de France, ayant ensuite rallié les rangs du Rassemblement national, « on fout en l’air toute la filière, non seulement française, mais européenne. Cet exemple sur le poulet se multiplie sur toutes les productions agricoles ».

En Pologne, les agriculteurs avaient instauré en décembre 2023, le blocus d’un poste de passage ukrainien, dénonçant l’impact financier de l’importation de céréales ukrainiennes dans leur pays. Les agriculteurs ont finalement levé le blocus après l’annonce du ministre de l’Agriculture sur la mise en place d’un système de subventions et de prêts à bon marché pour la production, rapporte La France Agricole.

« On est en train aujourd’hui, dans cette guerre, de sacrifier aussi notre agriculture pour, entre guillemets, enrichir quelques personnes en Ukraine. »

« On doit produire localement »

L’eurodéputé a également dénoncé « les accords de libre échange » signés entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande, favorisant entre autres l’importation de lait en poudre produit à « 20.000 km » de l’Europe. L’île océanienne est en effet le premier producteur mondial de lait, un état de fait qui inquiète d’autant plus les agriculteurs européens et français.

Thierry Coste, lobbyiste et auteur du livre Le Plan secret de nos élites contre le monde rural, déplorait ainsi sur RMC en novembre dernier qu’ « on continue de massacrer nos économies. On doit produire localement, assumer localement et d’un coup, l’Union européenne avec ses technocrates, balaie tout ça et se f*** des États membres. »

« L’Europe est un véritable danger pour notre agriculture ! Ce sera l’un des enjeux du 9 juin ! » a conclu Thierry Mariani.

Un récent sondage Odoxa de décembre 2023, plaçait le Rassemblement national largement en tête des intentions de vote (31%), pour les prochaines élections européennes du 9 juin 2024.

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