Limoges : un magasin vendait des lots de 50 masques à 75€, le gérant s’explique

Par Léonard Plantain
15 avril 2020 12:32 Mis à jour: 15 avril 2020 12:32

Vendredi 10 avril, un magasin sur Limoges vendait des lots de masques à un prix exorbitant, suscitant de vives réactions sur les réseaux sociaux. Le gérant revient sur la polémique pour s’expliquer.

À peine mis en vente vendredi après midi, des masques chirurgicaux ont été retirés le soir même du Super U de l’avenue Emile-Labussière à Limoges. Le gérant a pris cette décision après avoir été alerté par la pharmacie voisine, qui elle-même ne dispose d’aucun masque à la vente, et à la suite d’une vive polémique à la vue du tarif pratiqué par l’enseigne : 75 € le lot de 50 masques.

Cependant, le directeur du Super U, Hervé Epaillard, n’a pas voulu profiter de la crise sanitaire, il explique avoir acheté ces lots 73 € en Chine, d’où le prix élevé à la vente, et qu’il ne s’attendait pas vraiment à les recevoir au vu des difficultés à obtenir des masques.

Hervé Epailaird explique, d’après le Populaire du Centre : « Ce sont des masques que nous avons commandés auprès d’un fournisseur chinois, il y a six semaines. Il y avait impossibilité de trouver des masques en France, et je voulais en commander 10 000 pour protéger ma centaine de salariés, qui doivent en utiliser chacun trois par jour. Le fournisseur les vendait par 30 000. J’ai immédiatement réagi et je ne me suis pas posé la question sur le prix. J’en ai donc commandé 30 000, sans vraiment croire que je les obtiendrai. »

Il poursuit : « Nous avions énormément de demandes de clients, notamment les personnes âgées un peu paniquées depuis que la Ville a préconisé le port du masque pour tous les habitants. J’en disposais d’assez pour mes salariés donc dans la rapidité, j’en ai proposé à l’Agence régionale de santé (ARS) et j’ai mis en vente des lots de 50 masques à 75 €. Ils me coûtaient, transport compris, 73 €. Six semaines après, c’est vrai que les masques étaient bien moins chers en France, mais je ne pouvais les écouler à perte, car c’est illégal. »

D’un commun accord avec la préfecture, les masques seront donc distribués à l’ARS et au Secours populaire. Hervé Epaillard nie avoir voulu faire des bénéfices, mais avoue ses regrets d’avoir agi trop rapidement.

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