L’Iran inflige une punition médiévale à un voleur en série

Par Victor Westerkamp
29 octobre 2019 17:33 Mis à jour: 29 octobre 2019 17:33

Un Iranien coupable de 28 cas de vol s’est fait couper les doigts en prison à Sari, dans la province du Mazandaran, a annoncé mercredi le ministère de la Justice local.

« La politique du ministère de la Justice de Mazandaran est une punition sévère et indiscriminée pour les personnes qui perturbent la sécurité et l’ordre public », a réitéré une agence de presse publique, selon l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran.

L’homme aurait avoué ses 28 cas de vol.

Les partisans de la campagne d’Amnesty International pour la libération de l’avocate iranienne Nasrin Sotoudeh militante des droits de l’homme en célébrant un anniversaire devant l’Ambassade d’Iran à La Haye le 31 mai 2019 (Robin Utrecht/AFP/Getty Images)

L’exécution a suscité l’indignation des organisations de défense des droits de l’homme. Le lendemain, Amnesty International a publié une déclaration dans laquelle le directeur adjoint pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord a déclaré :

« Les réformes du code pénal iranien qui mettraient fin à cette pratique scandaleuse se font attendre depuis longtemps. Les parlementaires iraniens doivent immédiatement entreprendre des réformes pour abolir toutes les formes de châtiments corporels et s’orienter vers un système de justice pénale qui traitera les prisonniers avec humanité et mettra l’accent sur la réhabilitation. »

L’année dernière, Amnesty International s’en est pris au régime iranien pour avoir flagellé un jeune garçon qui avait bu de l’alcool, déplorait Epoch Times.

L’Iran est critiqué pour avoir fouetté un homme reconnu coupable d’avoir bu de l’alcool à l’adolescence

Amnesty International accuse le système judiciaire iranien de faire preuve d’un « mépris tout à fait révoltant des normes les plus élémentaires d’humanité » en flagellant publiquement un homme parce qu’il a bu de l’alcool à un mariage il y a déjà dix ans passés.

L’homme, identifié comme M.R., a reçu 80 coups de fouet au Kashmar en juillet de l’année dernière, a déclaré l‘organisation des droits de l’homme.

« Les circonstances dans cette affaire sont choquantes et illustrent une nouvelle fois les priorités biaisées des autorités iraniennes », a déclaré Philip Luther, d’Amnesty International, dans un communiqué. « Personne, quel que soit son âge, ne devrait subir la flagellation. »

Amnesty International accuse l’Iran d’avoir perpétré un « mépris tout à fait révoltant des normes les plus élémentaires d’humanité » après qu’un homme a été publiquement flagellé (Amnesty International).

L’organisation a publié la photo d’un homme avec des marques rouges sur le dos alors qu’il était attaché à un arbre. Un homme masqué tout de noir tient ce qui semble être un fouet. Une foule s’est rassemblée autour d’eux.

L’homme aurait consommé de l’alcool lors d’un mariage il y a plus d’une décennie, a déclaré Amnesty. « La peine de flagellation a été prononcée il y a dix ans », explique le groupe, ajoutant qu’il n’est pas clair pourquoi la peine a été exécutée après plus d’une décennie. En vertu du Code pénal islamique iranien, un musulman qui boit de l’alcool devrait être puni de 80 coups de fouet.

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