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Loiret : un jeune agriculteur reconstitue les haies d’autrefois pour favoriser la biodiversité

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Photo: Pixabay

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À 37 ans, un ancien banquier reconverti dans la culture de céréales bio a décidé de replanter des haies comme autrefois afin de favoriser la biodiversité. Les 2 150 végétaux plantés, arbres et arbustes, ne sont qu’un début. Les paysages d’Autry-le-Châtel (Loiret) vont retrouver leur charme d’antan.
« Les haies coupent le vent, protègent l’exploitation, luttent contre le ruissellement et créent des auxiliaires de culture », explique à La République du Centre Julien de Clédat, « paysan meunier » qui cultive des céréales bio pour les convertir en farines dans son moulin, à la meule de pierre.
Cet agriculteur étant également apiculteur, un des objectifs de ce gros chantier est de pouvoir fournir une source supplémentaire de nectar pour les insectes pollinisateurs. Ces derniers, « en retour, aident à avoir de belles récoltes ».

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Avec l’aide d’une vingtaine de proches, Julien de Clédat a planté plus de 2 000 arbres et arbustes provenant de 25 espèces différentes, ce qui représente environ 2,5 km de haies. L’objectif est d’en ajouter encore davantage : il a prévu d’en planter huit autres kilomètres l’automne prochain.
Ce gros travail a pour but de reconstituer les haies qui étaient présentes un peu partout sur le territoire français. Elles ont été arrachées lors du remembrement agricole. Depuis les années 1950, 70 % du bocage a disparu lorsque l’agriculture intensive a été privilégiée par rapport à la polyculture.
Le jeune agriculteur, qui a hérité d’un domaine familial et racheté 113 hectares de terres agricoles pour se reconvertir il y a trois ans, raconte au Parisien que les quatre jours de travail réalisés lui ont permis d’échanger avec « des gens d’un certain âge qui se souvenaient des endroits où étaient plantées les haies autrefois, avant qu’elles soient arrachées ».
Julien de Clédat est heureux des choix de vie qu’il a faits. « Je gagnais très bien ma vie, mais je n’étais plus épanoui dans ce que je faisais », raconte-t-il dans un article précédent de La République du Centre« Je fais aujourd’hui un métier qui me plaît et qui a surtout un impact sur le territoire. »