Un policier de Mayotte a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour avoir fait usage de son arme lors d’une situation périlleuse dans la rue, faisant deux blessés, alors qu’il était hors service.
Un policier a été mis en examen après avoir utilisé son arme lors d’une violente agression, à Cavani-Mamoudzou, sur l’île de Mayotte, alors qu’il ne travaillait pas. Il a été laissé libre sous contrôle judiciaire, relate Mayotte La 1ère.
Les faits se sont produits vers 18 heures dimanche dernier, lorsque des jeunes du quartier de Kaweni sont soudainement arrivés dans une rue de Cavani-Mamoudzou, après un match de football. Selon la police, ils étaient une centaine à s’en prendre aux passants.
Parmi les actes de violence, une agression de deux jeunes filles a été rapportée par une témoin de ces brutalités, interrogée par nos confrères: « Mon mari a croisé deux jeunes filles qui se faisaient agresser par ces jeunes. Elles se sont fait frapper et dépouiller. Mon mari a essayé de prendre leur défense et c’est à ce moment que les agresseurs se sont retournés contre lui ».
Un policier en civil, qui se trouvait sur place, a décidé d’intervenir. Il a été entouré par les agresseurs armés de couteaux et de machettes. Blessé à la cuisse lorsqu’il a essayé de se réfugier chez lui, il a tiré avec son arme à feu, touchant deux jeunes aux pieds.
Le policier soutenu par la population
Les deux « victimes » ont reçu 6 et 21 jours d’incapacité totale de travail (ITT), a fait savoir la vice-procureure de la République, Véronique Compan, dans un communiqué. Le policier a été placé en garde à vue. Dans le même temps, plusieurs habitants se sont rassemblés devant le commissariat de Mamoudzou pour afficher leur soutien au policier.
À sa sortie du tribunal, l’agent est acclamé par la foule venue en masse. Il peut rentrer chez lui, mais la vice-procureure souligne qu’il est mis en examen pour faits de violences avec armes et placé sous contrôle judiciaire, le temps de rassembler davantage d’éléments.
« On tient à saluer la mobilisation qu’il y a eu aujourd’hui tant par nos collègues policiers que par la population qui était là pour soutenir un homme qui a protégé sa vie, qui a protégé la vie de sa famille et certainement aussi la vie des riverains », a déclaré Djamalidine Djabiri, policier et représentant syndical.
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